La Corse vaccine depuis plusieurs années contre la blue tongue

La France est confrontée depuis plusieurs années à la fièvre catarrhale ovine. En effet, la Corse a connu des vagues épizootiques successives – en 2000 et 2001 (sérotype 2), en 2003 et 2004 (sérotype 4) et encore en 2004 (sérotype 16) – qui ont donné lieu à des campagnes de vaccination. La dernière a débuté à l’hiver dernier, chez les ovins âgés de plus de deux mois et demi. En effet, le dispositif de surveillance sérologique des veaux sentinelles a montré la persistance d’une circulation du virus sur l’île. Le vaccin utilisé est un vaccin inactivé bivalent contre les sérotypes 2 et 4. Le protocole consiste en un rappel annuel des ovins vaccinés les années précédentes contre ces deux sérotypes. Pour les jeunes ou les adultes non vaccinés auparavant contre ces mêmes sérotypes, une primovaccination est à réaliser, en deux injections espacées d’un mois.

Souche du virus et vecteurs ne sont pas les mêmes au sud qu’au nord

Les virus en cause ne sont donc pas identiques à celui, de sérotype 8, responsable de l’épizootie qui sévit actuellement en Europe du Nord. Dans ce dernier cas, les bovins peuvent développer, à l’instar des ovins, des symptômes de la maladie. En outre, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en France, le vecteur Culicoides dewulfi est pointé du doigt. En Corse, C. imicola serait le principal vecteur incriminé. Plus largement, toute une partie du bassin méditerranéen est affectée par la maladie. Les sérotypes 1, 2, 4, 9 et 16 y sont déjà mis en évidence. Ces dernières années, le virus a ainsi été identifié au Maroc, en Espagne, en Tunisie, au Portugal, en Italie et en Sardaigne.