Le corps étranger n’est pas à retirer immédiatement

Les auteurs⁽¹⁾ étudient le dossier de neuf chiens présentés pour empalement du thorax par un corps étranger. Tous sont jeunes (âge médian de moins de quatre ans) et de race de grande taille (poids médian de 32 kg). Dans sept cas, la cause du traumatisme est une branche d’arbre. Un des chiens est accidentellement empalé par une flèche durant la saison de chasse. Le dernier a sauté sur une porte en plastique cassée. Lors de leur arrivée à la clinique, les animaux sont stabilisés, traités contre le choc, mis sous oxygène et placés sous traitement antibiotique. La radiographie thoracique révèle une effusion pleurale, de l’emphysème sous-cutané, un pneumothorax ou un pneumomédiastin et/ou des fractures de côtes.

Si la portion extérieure du corps étranger peut être coupée, la partie intrathoracique doit être extraite avec précaution par le chirurgien afin d’éviter de léser des organes thoraciques.

Tous les chiens subissent une chirurgie exploratrice, une thoracotomie intercostale ou une sternotomie. La plaie d’entrée est explorée, le corps étranger est extrait et le thorax est rincé abondamment. Un drain de thoracostomie est placé avant la fermeture du thorax. La culture met en évidence diverses bactéries aérobies et anaérobies.

Durant leur hospitalisation, les chiens reçoivent des antibiotiques, des antalgiques, de l’oxygène et/ou une fluidothérapie. Le drain de thoracostomie permet d’aspirer en moyenne 10 ml/kg/jour. Ce drain est retiré lorsque la production de liquide pleural diminue notablement, en moyenne après trois jours.

Tous les chiens ont survécu et ont été rendus à leur propriétaire après une durée médiane d’hospitalisation de sept jours.

• (1) J. Zitz et coll. : « Managing dogs with thoracic impalement injuries : a review of 9 cases », Vet. Medicine, 2007, vol. 102, n° 5, pp. 307-313.