Hyperthyroïdie traitée par la chirurgie
Formation continue
ANIMAUX DE COMPAGNIE
Auteur(s) : Philippe Zeltzman
Dans une étude rétrospective, la première du genre, les auteurs(1) analysent les dossiers médicaux de 101 chats atteints d’hyperthyroïdie traitée chirurgicalement. Les symptômes incluent notamment une perte de poids et une fonte musculaire, malgré un appétit accru, une hyperexcitabilité et une tachycardie. Le diagnostic est fondé sur les symptômes, la palpation d’une glande thyroïde de grande taille, l’augmentation de la concentration en thyroxine plasmatique et une scintigraphie thyroïdienne systématique. Celle-ci révèle une activité radioactive unilatérale chez 9 chats et bilatérale chez 86 chats. 9 animaux présentent du tissu thyroïdien ectopique, entre la thyroïde et l’entrée du thorax.
Avant l’intervention, 35 des chats sont traités par du methimazole (antithyroïdien de synthèse non commercialisé en France), 27 avec de l’aténolol (individus présentant une cardiomyopathie hypertrophique) et les 29 chats hypokaliémiques reçoivent du chlorure de potassium.
Plutôt que d’opter pour le traitement oral par le methimazole ou la destruction de la tumeur par de l’iode 131 radioactif par voie intraveineuse, les auteurs choisissent la chirurgie au moyen d’une excision intracapsulaire modifiée. Cette technique aide à préserver les glandes parathyroïdes externes. En outre, elle réduit l’incidence d’hypocalcémie postopératoire. L’histopathologie indique une hyperplasie adénomateuse chez 88 chats et un adénocarcinome chez 3 chats.
Quatre jours après l’intervention, tous les animaux reçoivent de la L-thyroxine par voie orale. Sa posologie est ensuite ajustée selon les dosages hormonaux. 5 chats développent une hypocalcémie, qui se normalise en trois à six jours après une supplémentation en carbonate de calcium et de la vitamine D (dihydrotachysterol). Au final, les auteurs estiment que la thyroïdectomie présente peu de risques et de complications, dès lors que les conséquences systémiques de la maladie (hypokaliémie, anomalies cardiaques) sont prises en charge.
La scintigraphie préopératoire est vivement conseillée, car elle seule permet de détecter du tissu thyroïdien ectopique, qui induit un risque prouvé de récurrence.
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