La fièvre catarrhale ovine passe outre la Manche

La blue tongue progresse encore un peu plus vers l’ouest et le sud de l’Hexagone. Les derniers cas de fièvre catarrhale ovine sont ainsi confirmés par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) de Maisons-Alfort dans les départements de la Côte-d’Or, de l’Eure, de la Marne, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle, de la Nièvre, de l’Oise, de la Seine-Maritime et de l’Yonne. Ces foyers modifient un peu plus les périmètres interdits et les zones de protection et de surveillance instaurés sur le territoire national. Au total, au 21 septembre, 1 156 cas de la “maladie de la langue bleue” sont confirmés en France continentale (^{voir carte}). La Belgique, avec 3 427 foyers, reste le pays le plus touché par l’affection, devant l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, a annoncé de nouvelles mesures nationales de soutien, pour un montant total de 13,5 millions d’euros : 2 millions au titre du fonds d’allégement des charges, mobilisés pour assurer la prise en charge partielle des intérêts des prêts professionnels à moyen et long termes pour les agriculteurs les plus en difficulté ; 7 millions consacrés à la mise en place d’un plan d’indemnisation des mortalités dans les troupeaux ; 4,5 millions destinés à la prise en charge des contrôles sérologiques, dans le cadre d’un protocole de surveillance signé avec l’Italie, et pour sortir les animaux des périmètres interdits.

La vague bleue semble même avoir éclaboussé l’Angleterre. En effet, le virus de sérotype 8 a été mis en évidence chez deux bovins, les 22 et 24 septembre derniers, à Baylham, dans le Suffolk. « Il est essentiel que les éleveurs maintiennent une vigilance accrue vis-à-vis de la maladie, de manière à détecter au plus tôt tout cas suspect, d’autant que les symptômes peuvent ressembler à ceux de la fièvre aphteuse », a indiqué Debby Reynolds, responsable des services vétérinaires britanniques. En effet, l’Angleterre doit également gérer la réapparition de la fièvre aphteuse sur son territoire (voir article ci-dessous).

• Pour en savoir plus, voir les sites du ministère français de l’Agriculture (http://agriculture.gouv.fr) et de l’Afsca (Belgique) (http://www.afsca.be/home/home/home_fr. asp).