Une expérience à l’étranger ouvre l’esprit et développe les capacités d’apprentissage

Une immersion totale à l’étranger est un « enrichissement énorme », témoigne notre consœur Denise Remy, de l’ENV de Lyon. Les étudiants qui “s’expatrient” démontrent une capacité d’adaptation dans un environnement multiculturel. Ils rentrent plus ouverts, plus sociables. « Souvent introvertis avant de partir, ils reviennent métamorphosés », constate Françoise Carrière, de l’ENV de Toulouse. Cette ouverture d’esprit est à relier au fait que 92 % des étudiants qui ont bénéficié du programme Erasmus considèrent avoir été bien intégrés dans leur pays d’accueil⁽¹⁾. Les étudiants “mobiles” développent en outre des capacités d’apprentissage plus élevées (^{voir tableau}).

L’enrichissement professionnel est également un bénéfice apporté par une expérience à l’étranger. Elle permet d’être confronté à d’autres techniques, à des manières différentes d’appréhender les cas cliniques, de prendre du recul et d’affûter l’esprit critique vis-à-vis des différents enseignements dispensés. Tout cela sans perdre de vue l’objectif linguistique : 96 % des étudiants ayant participé au programme Erasmus ont un bon niveau dans deux langues, 75 % dans trois, 32 % dans quatre ou plus. Ces compétences linguistiques sont directement liées au séjour passé à l’étranger : 25 % acquièrent un niveau bilingue dans leur deuxième langue pendant cette période⁽¹⁾.

En outre, cette expérience est « un facteur de remotivation intense, poursuit Françoise Carrière. C’est surtout vrai quand le stage est réalisé durant les premières années, lorsque l’enseignement théorique est prédominant et que les étudiants arrivent à saturation. » « Ils reviennent enthousiastes », estime, quant à elle, Denise Remy. Ce sentiment fait quasiment l’unanimité chez ceux qui tentent l’expérience : 87 % rapportent une expérience positive (d’un point de vue social et culturel), alors que seuls 2 % la considèrent décevante⁽¹⁾.

• (1) Source : Enquête Ecotec, 2006.