5 149 cas en France, autour de 30 000 cas en Europe

Au 15 octobre, 5 149 cas de fièvre catarrhale ovine étaient officiellement répertoriés en France. Ce nombre, plus du double de celui du 1^er octobre, démontre une accélération quotidienne des nouveaux cas répertoriés. Les récentes localisations de nouveaux foyers en Côte-d’Or, en Eure-et-Loir, en Indre-et-Loire, dans le Loir-et-Cher, en Haute-Saône, dans la Sarthe et en Seine-et-Marne entraînent l’extension des périmètres interdits dans ces départements, ainsi que dans celui de l’Orne et dans toute la région Ile-de-France (^{voir carte}).

Si la majorité des foyers identifiés se concentrent sur la frange nord de l’Hexagone, proche des pays voisins touchés, une nette extension vers l’ouest est observée, ainsi que l’apparition d’une concentration de foyers dans le bassin charolais. En attendant la mise en application du protocole promis par Bruxelles, autorisant sous conditions l’exportation d’animaux de la zone réglementée (périmètres interdits compris), les broutards restent bloqués.

Sur l’île de Lolland, au Danemark, un mouton est mort après avoir déclaré des symptômes pathognomoniques de la blue tongue, confirmée ensuite par les tests. Le Danemark est ainsi le dernier pays touché par la maladie liée au sérotype 8. Une extension similaire ne surprendrait pas en Suisse, en république Tchèque, voire en Pologne et en Autriche, pays frontaliers de l’Allemagne. Au 11 octobre, 13 893 cas y étaient recensés, à additionner aux 4 706 cas en Belgique, 1 023 au Luxembourg, plus de 5 051 aux Pays-Bas (au 1^er octobre). L’Angleterre, elle, a confirmé 41 foyers le 15 octobre.

Seule une période de froid prolongée pourrait faire reculer la vague bleue

Si le bilan de la vague bleue s’alourdit de semaine en semaine, il est vraisemblable que l’épidémie s’arrêtera si une période de froid prolongé s’installe (trois ou quatre jours ne suffiraient pas à stopper l’activité des vecteurs). Cependant, il existe toujours un décalage entre les conditions climatiques et l’expression d’une maladie vectorielle. Dans le cas de la blue tongue, une modification importante des températures se répercute avec un délai de deux à trois semaines. Avec l’automne exceptionnellement doux de 2006, il avait fallu attendre fin novembre pour voir s’éteindre les foyers de fièvre catarrhale ovine dans le nord de l’Europe. Des experts vétérinaires anglais s’attendent à ce que l’épizootie de 2007 continue sa propagation en décembre.