Adoptez-vous une démarche écologique au sein de votre clinique ?

Nous avons opté pour un puits canadien

Nous avons cherché à maîtriser la température au sein de la clinique avec un système économe en énergie. Pour cela, nous avons opté pour un système encore peu répandu, le puits canadien. Le principe est d’utiliser de manière passive l’énergie géothermique. Cela consiste à faire passer, avant qu’il ne pénètre dans la clinique, l’air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l’ordre de deux mètres. L’air est ensuite réparti par une ventilation mécanique contrôlée dans l’ensemble du bâtiment. Il n’existe plus d’entrée d’air directe. Cela permet en été un apport d’air plus frais (de quelques degrés) pour une consommation électrique dérisoire. En hiver, le puits canadien fonctionne de la même façon, mais en réchauffant l’air. Une ventilation mécanique assistée double flux permet en outre de réchauffer encore cet air entrant au contact de l’air sortant. L’isolation des murs et de la toiture a été particulièrement soignée et complétée à l’extérieur par un bardage qui apporte un côté esthétique supplémentaire. Le chauffage (plancher chauffant basse température) est assuré par un ensemble de 20 m² de panneaux solaires couplés à une chaudière à gaz. J’ai pu recevoir, pour la partie solaire, une aide financière de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui a couvert la moitié du coût de l’installation (environ 7 000 €). La motivation d’une telle installation est toutefois purement écologique, la rentabilité à moyen terme restant hypothétique !

L’extension a été créée en matériaux biologiques

J’essaie tout d’abord d’être écologique chez moi. Il s’agit en effet d’une éthique personnelle. Le tri sélectif des déchets est déjà bien instauré dans notre région et c’est une bonne chose. Nous le pratiquons aussi bien à domicile qu’à la clinique. Les déchets cartonnés et les papiers sont compostés. Le verre est récupéré et recyclé. A mon domicile, un système de lagunage permet une épuration drastique des eaux usées. Malheureusement, nous n’avons pas pu transposer le concept pour la clinique, car le terrain ne s’y prête pas. Les ordonnances sont en papier recyclé et nous imprimons nous-mêmes l’en-tête. Les papiers imprimés d’un seul côté ne sont jamais perdus et servent à la réception des fax ou à la prise de notes pour les auxiliaires. Nous ne distribuons plus de sacs en plastique aux clients, mais leur conseillons de venir avec un cabas ou un sac réutilisable. Au final, ils s’y habituent facilement. Certains adhèrent même avec enthousiasme.

Tous les produits toxiques, les déchets de soins et les déchets coupants-piquants sont récupérés dans des containers spéciaux fournis par une société privée. Cette même société se charge de l’incinération des animaux.

Par ailleurs, nous avons réalisé une extension de la clinique en matériaux biologiques : murs en bois, isolation en fibres naturelles, lumières naturelles. Par ces petites actions, j’ai l’impression de contribuer un peu à la protection de mon environnement.

Nous trions, récupérons et privilégions les sacs en papier

J’essaie d’adopter une démarche “écolo” dans ma pratique quotidienne.

Tout d’abord, je n’utilise aucun transport (ni voiture ni bus) pour me rendre à la clinique. J’habite très près, donc j’y vais à pied.

Concernant les déchets, je pratique le tri sélectif en séparant le plastique, le carton et le verre. Par ailleurs, j’essaie d’en limiter la quantité. Nous utilisons par exemple des serpillières lavables en machine. Nous n’employons pas d’alèses à usage unique pour ces mêmes raisons. Les bains radios sont, bien entendu, récupérés. Nos cartouches usagées d’imprimante, ainsi que les piles, sont collectées pour le recyclage. J’utilise également du papier recyclé autant que possible. Les ampoules à économie d’énergie permettent une économie d’électricité non négligeable. Les avantages sont multiples : l’efficacité lumineuse est supérieure, la consommation est diminuée et la durée d’utilisation est bien plus longue en comparaison des ampoules à incandescence classiques.

Concernant le chauffage, nous avons opté pour le gaz, avec un contrôle de la chaleur pièce par pièce.

Nous distribuons le moins possible de sacs en plastique et privilégions au maximum les sachets en papier recyclé. Nous essayons de mettre en place un système de sacs réutilisables consignés et d’encourager ainsi la clientèle à adopter ces petits gestes “écolos”.

Enfin, pour désodoriser les salles de consultation, un humidificateur à vapeur froide diffuse des huiles essentielles, car je refuse d’employer des aérosols.