La blue tongue continue de s’étendre dans toutes les directions

De nouveaux cas de fièvre catarrhale ovine relevés dans l’Allier, le Doubs, le Jura, le Loir-et-Cher, la Saône-et-Loire et la Sarthe ont entraîné, cette semaine encore, l’extension du périmètre interdit et de la zone réglementée mis en place dans l’Hexagone. Cinquante-six départements sont actuellement concernés par le zonage. Un total de 6 200 foyers de fièvre catarrhale ovine étaient répertoriés le 22 octobre en France.

Le ministère de l’Agriculture et de la Pêche a par ailleurs obtenu l’assurance que la Commission européenne publierait le protocole harmonisant les conditions de circulation des animaux sensibles à la maladie dès le 27 octobre, ce qui autoriserait son application, donc la reprise des exportations, dans les cinq jours suivants.

De son côté, l’Italie a annoncé la découverte de 41 animaux séropositifs ou viropositifs (sur 9 000 testés), dont 21 provenaient de zones indemnes au moment du départ, devenues ensuite des périmètres interdits. Elle a aussitôt demandé à la France le renforcement de son épidémio surveillance. La fusion des périmètres interdits et de la zone réglementée est envisagée.

Les données quantitatives font encore défaut pour valider les observations du terrain

Depuis deux mois, le développement de l’épizootie de blue tongue est tel que les données quantitatives font encore défaut pour valider les retours du terrain relatifs à des signes cliniques plus sévères qu’en 2006 ou à des troubles de la reproduction chez les bovins. En attendant, la prudence s’impose. Des enquêtes épidémiologiques seront bientôt organisées dans le nord de la France ; elles sont déjà en cours en Belgique. Le suivi sérologique mené l’an passé dans ce pays avait montré une importante variabilité de la prévalence d’un élevage à l’autre. S’il est clair que l’épizootie actuelle s’est propagée en périphérie des zones touchées l’année dernière, cela n’exclut nullement la possibilité d’observer de nouveaux cas cliniques dans des élevages déjà atteints en 2006, en toute logique ceux avec une prévalence plus faible. Les données collectées devront le confirmer.