La moitié des vétérinaires internautes estiment leur niveau en anglais « plutôt moyen » - La Semaine Vétérinaire n° 1288 du 26/10/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1288 du 26/10/2007

Entre nous

QU'EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

« Nul ! » 14 % des vétonautes qualifient ainsi leur niveau en anglais. 30 % des confrères et consœurs l’estiment plutôt bon, affirmant pouvoir dialoguer facilement dans la langue d’outre-Manche. Un résultat légèrement en deçà de ceux d’une enquête de la Commission européenne publiée en septembre 2005(1). Celle-ci révèle qu’en moyenne, la moitié des citoyens des Etats membres affirment qu’ils parlent, outre leur langue maternelle, au moins une autre langue suffisamment bien pour participer à une conversation. Mais les disparités sont fortes selon les pays, puisque ce taux varie de 99 % pour les Luxembourgeois, 71 % pour les Belges, 41 % pour les Français ou encore 30 % pour les Anglais. Au sein de l’Union européenne, l’anglais (34 %) est la langue la plus connue en complément de la langue maternelle, suivie par l’allemand (12 %) et le français (11 %). Les personnes interrogées étaient également invitées à évaluer leurs connaissances des langues étrangères sur une échelle de trois niveaux : très bon, bon, basique, pour les cinq langues les plus couramment parlées au sein de l’Union. 69 % qualifient leur niveau d’anglais de très bon ou bon, contre 65 % pour les personnes parlant l’espagnol. Les sondés connaissant le français ou le russe tendent à émettre un jugement inférieur sur leurs compétences linguistiques (respectivement 55 % et 54 %).

L’apprentissage d’une langue doit être précoce, mais aussi entretenu, selon les spécialistes. En France, après les premières expérimentations d’un enseignement d’initiation aux langues étrangères (EILE) instaurées en 1989 et à destination des élèves de cours moyen, cet enseignement (principalement l’anglais) s’est depuis élargi aux autres classes à l’école primaire. En ce qui concerne les ENV, la poursuite de leur enseignement s’est progressivement mis en place au cours des années 90. Il était auparavant quasiment absent du cursus vétérinaire. Avec le développement des programmes Erasmus et Leonardo pour les étudiants, le niveau en langues étrangères des Français pourrait donc s’améliorer.

Il est pénalisant de ne pas maîtriser l’anglais, en particulier. En effet, dans le domaine scientifique, la langue de Shakespeare détient, qu’on le veuille ou non, le monopole. En revanche, dans le monde des affaires, le commissaire européen Leonard Orban veut inciter les entreprises européennes à miser sur la diversité linguistique afin de développer leur business. Il s’appuie sur une étude réalisée fin 2006 par un organisme d’expertise linguistique homologué par le gouvernement… britannique, qui conclut que « l’anglais n’est pas suffisant ». Et d’ajouter que « si l’on achète fort bien en anglais, on vend beaucoup mieux dans la langue du client ».

  • (1) Enquête Eurobaromètre réalisée de mai à juin 2005.

réactions Internet

Une pratique régulière est nécessaire

La connaissance de l’anglais est, à mon avis, incontournable dans le contexte scientifique actuel. Lire un article ne m’est pas trop difficile, les termes techniques se transposent bien en général. J’arrive à suivre les exposés dans les congrès ou les conférences, où les supports visuels sont toujours d’une grande aide. Pour l’expression orale, il me faut au moins deux ou trois jours pour me sentir “opérationnel”… faute d’une pratique régulière !

C’est une lacune, car ne pas pouvoir argumenter avec des interlocuteurs étrangers ne permet pas de défendre efficacement des points de vue, même scientifiquement étayés !

Luc Manciaux

Pas de cours d’anglais à l’école vétérinaire !

Je suis entrée à l’école d’Alfort en 1979, après avoir passé, entre autres, l’épreuve d’anglais au concours. C’était la première année qu’une langue étrangère était au programme. Mais une fois dans l’école, pas de suite dans cette matière. De mon temps, rien n’était proposé à Alfort ! Or cela aurait été bien utile. Je m’en suis rendue compte il y a trois ans, en suivant les cours pour l’obtention du CEAV de qualité et de sécurité des aliments. Je me suis trouvée bien handicapée pour lire des articles et des revues en anglais. Maintenant, alors que je suis toujours en recherche d’emploi dans le domaine de l’hygiène alimentaire, je me rends compte que des portes me sont fermées en raison de mon niveau moyen en anglais. Je souligne cependant que j’arrive à me débrouiller dans cette langue, étant parfois amenée à le parler avec des voisins ou des touristes. Heureux soient les étudiants vétérinaires actuels qui bénéficient de cours d’anglais à l’école. Qu’ils en soient conscients…

Pascale Homolle
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