La grande majorité des praticiens internautes jugent leur rémunération trop faible - La Semaine Vétérinaire n° 1289 du 02/11/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1289 du 02/11/2007

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Michel Bertrou

86 % des 479 praticiens qui ont répondu en ligne à notre sondage sur leur rémunération horaire (hors médicaments) jugent qu’elle n’est pas suffisante. C’est beaucoup ! Seulement 13,8 % estiment que leur travail est correctement rémunéré, au lieu de 45,5 % qui considèrent que ce n’est pas tout à fait le cas et 40,7 % qui pensent que ce n’est pas du tout le cas. Ces résultats confirment, en les accentuant, ceux d’un sondage similaire réalisé en septembre 2005(1). A l’époque, 37,2 % des confrères considéraient leur niveau de rémunération plus ou moins en accord avec leurs attentes. La frustration prend de l’ampleur : « Si je gagnais le Smic, ça serait bien ! », s’exclame un jeune confrère. « J’aurais mieux fait de devenir maçon », ironise une consœur. Ces réactions peuvent paraître excessives, mais le malaise qu’elles expriment n’en est pas moins partagé par une majorité de praticiens, quel que soit le statut (salarié ou non), l’âge et le secteur d’activité. Entre les 338 canins/équins et les 141 ruraux qui ont répondu, il n’y a pas d’écart significatif des ressentis.

Les étudiants surestiment largement leur future rémunération de vétérinaire, bien qu’elle n’ait pas motivé leur choix professionnel, selon une enquête menée par la Direction générale de l’éducation et de la recherche (DGER) en 2006. La déception que les actifs expriment ici n’est sans doute pas seulement d’ordre financier, elle traduit le sentiment d’une reconnaissance insuffisante de leur travail. « Beaucoup de présence, beaucoup d’investissement et peu de retour », confesse un confrère.

Gardes, urgences, horaires à rallonge, suivi, paperasserie, technicité… la médecine vétérinaire implique un engagement contraignant, chronophage et visiblement mal valorisé. Par la clientèle, par l’Etat, par les praticiens eux-mêmes ? « Les vétérinaires sont remarquables pour leur incapacité à se faire rémunérer leur temps de travail décemment », estime un confrère. « Contrairement aux dentistes, nous n’avons pas su valoriser notre activité, dommage… », renchérit un autre.

Mieux cerner et analyser la profession pour lui bâtir un avenir décent dans une société qui change, c’est ce à quoi s’attellent des groupes de travail comme Valovet(2). S’associer à ces réflexions et en tirer les bénéfices est à la fois l’affaire de chacun et un enjeu collectif.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1193 du 10/9/2005 en page 12.

  • (2) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1263 du 31/3/2007 en page 14 et n° 1266 du 21/4/2004 en page 12.

réactions Internet

Une paperasserie de plus en plus chronophage

Ma rémunération me semble suffisante, mais je ne prends pas en compte toute la paperasserie de plus en plus chronophage qui nous incombe désormais (nous allons bientôt pouvoir nous plaindre autant que les médecins avec la Sécurité sociale !). Combien de temps nos clients vont-ils pouvoir suivre financièrement l’inflation des soins, des examens, des gestes techniques ?

Jean-Yves Nourdin

La rémunération est faible comparée à la technicité

Non, ma rémunération n’est pas du tout satisfaisante (j’exerce principalement une activité canine et/ou équine). Etant donné notre technicité, les moyens humains et matériels engagés, nos rémunérations horaires sont faibles par rapport à d’autres professions dont la technicité et les moyens sont bien moindres.

Grégory Santaner

Nous n’avons pas réévalué nos honoraires

Nous avons été leurrés par l’augmentation de la part des ventes (médicaments et aliments) dans nos recettes et n’avons pas réévalué les honoraires en rapport avec l’amélioration de nos plateaux techniques et de la qualité des soins.

Denis Cé
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