Fièvre catarrhale ovine. Protection mensuelle contre les Culicoides
Actualité
Auteur(s) : Eric Vandaële
Une protection insecticide contre les attaques vectorielles permet de sortir “couvert” de la zone réglementée.
Les insecticides, en particulier les pyréthrinoïdes, sont l’une des armes disponibles pour lutter contre l’extension de la fièvre catarrhale ovine lors du transport d’animaux des zones dites réglementées (infectées) vers des zones indemnes. Ces molécules insecticides et répulsives sont en effet efficaces pour protéger les animaux contre les attaques des moucherons vecteurs, les Culicoides. Les autorisations de mise sur le marché (AMM) et l’évaluation de ces médicaments vétérinaires destinés aux bovins ou aux ovins datent des années 70 ou 80. Aucun d’entre eux ne bénéficie donc d’une indication contre les Culicoides, ni dans la notice officielle, ni dans la monographie publiée dans le Dictionnaire des médicaments vétérinaires (voir tableau).
De même, les durées de rémanence, parfois extrêmement longues contre les mouches, n’ont pas été validées contre les Culicoides par des essais expérimentaux. En pratique, du fait de l’expérience de terrain acquise contre la fièvre catarrhale ovine en Europe du Nord, dans les pays méditerranéens et en Corse, une répétition des applications toutes les quatre semaines semble à la fois être acceptée par les éleveurs et correspondre à la rémanence d’activité des principaux produits.
En outre, la plupart des spécialités présentent un temps d’attente nul chez les bovins ou les ovins. Toutefois, leur usage chez les caprins, dans le cadre de la cascade du “hors AMM”, oblige à respecter un délai d’attente forfaitaire minimal de sept jours pour le lait et de vingt-huit jours avant l’abattage.
En période d’activité vectorielle, la nouvelle réglementation européenne autorise, depuis le 1er novembre dernier, la sortie des animaux des zones réglementées (périmètres interdits inclus) vers des zones indemnes européennes, notamment le transit des bovins maigres de la France vers l’Italie, si les animaux sont traités depuis au moins quatorze jours contre les attaques des vecteurs par des insecticides. L’analyse virologique, réalisée moins de sept jours avant le départ, doit être négative (voir figure). Pour un abattage immédiat en zone indemne avec un transport direct vers l’abattoir, seule la désinsectisation des moyens de transport est exigée. De nombreux produits sont agréés pour cet usage(1), dont quelques-uns sont référencés en centrales par des laboratoires vétérinaires (Bayer, Novartis, Schering-Plough, Sogeval, par exemple). En outre, à l’intérieur de la zone réglementée, les mouvements d’animaux (sans signe clinique de la maladie) sont libres, sans traitement insecticide.
(1) La liste et les caractéristiques des insecticides agréés pour le transport ou les bâtiments d’animaux figurent sur le site officiel http ://e-phy.agriculture.gouv.fr
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