Détection de l’infection et analyse coût-bénéfices
Formation continue
RURALE
Auteur(s) : Catherine Bertin-Cavarait
Des chercheurs américains(1) ont évalué et comparé cinq stratégies de dépistage de la paratuberculose sur leur capacité à détecter un troupeau bovin laitier positif, dans la région du Midwest. Ces cinq stratégies de dépistage sont les tests sérologiques Elisa utilisés seuls, les tests sérologiques suivis de la mise en culture fécale d’échantillons individuels, la culture fécale individuelle, la culture fécale de pools de fèces, la culture de pools d’échantillons de fumier prélevés dans l’environnement. En outre, la rentabilité de chacune de ces stratégies de détection d’un troupeau positif est estimée par l’analyse coût-bénéfices.
L’utilisation unique d’un test Elisa (HerdChek® Idexx Elisa) fournit une haute sensibilité à faible coût, soit 82 % pour trente vaches testées dans un troupeau présentant une prévalence de 5 %. Mais cette haute sensibilité est en partie due aux résultats faux positifs. Si cette stratégie était appliquée aux troupeaux indemnes, elle entraînerait leur classement à tort en troupeaux infectés, en raison de sa faible spécificité (21 % pour trente vaches testées). Un autre test (Parachek® CSL Elisa) possède une meilleure spécificité (91 % pour trente vaches testées) avec une sensibilité raisonnable (54 % pour trente vaches testées dans un troupeau avec une prévalence de 5 %). Le dépistage du statut d’un troupeau via un test Elisa chez trente vaches choisies au hasard, suivi de la mise en culture fécale d’échantillons individuels, est la moins rentable des stratégies évaluées. En outre, elle ne détecte que 8 à 9 % des troupeaux infectés (lors d’une prévalence intratroupeau égale à 5 %) et entre 53 et 63 % des troupeaux infectés (lors d’une prévalence intratroupeau égale à 35 %).
Parmi les méthodes testées qui possèdent une spécificité de 100 %, la culture d’un pool d’échantillons de fumier prélevés dans l’environnement est la plus rentable, que ce soit pour une faible (5 %), une modérée (16 %) ou une haute (35 %) prévalence intratroupeau. La culture de six échantillons environnementaux atteint une sensibilité supérieure ou égale à 99 % dans les troupeaux qui ont une prévalence intratroupeau supérieure ou égale à 16 %. En revanche, elle est inférieure à 95 % lors d’une faible prévalence (5 %).
La culture de pools de fèces (cinq) est légèrement moins rentable que celle des échantillons environnementaux pour les troupeaux avec une faible prévalence intratroupeau. La culture de douze pools de cinq fèces chacun, soit l’équivalent de soixante échantillons individuels, permet de détecter la totalité des troupeaux avec une prévalence intratroupeau élevée et 89 % de ceux où la prévalence est modérée.
Dans cette étude, la culture d’échantillons environnementaux, la culture de pools d’échantillons fécaux et le test Elisa suivi d’une culture fécale coûtent respectivement environ 70 €, 500 € et 1 100 €, pour détecter au moins 95 % des troupeaux qui présentent une prévalence intratroupeau d’animaux infectés forte (3 %) et modérée (16 %).
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