Un registre des lamas et des alpagas permet désormais de s’affranchir des frontières

L’élevage et la détention des deux espèces domestiques de petits camélidés, le lama (lama glama) et l’alpaga (lama paco), sont apparus en Europe il y a une quinzaine d’années. Grâce à la dynamique des associations de propriétaires et d’éleveurs (Association française des petits camélidés), les détenteurs de ces animaux les identifient par transpondeur. Les premiers lamas ont ainsi été identifiés en 1989 et, depuis, plus de 90 % des animaux répertoriés au sein des associations sont porteurs d’une puce électronique. Cette dernière doit être implantée à la base de l’oreille gauche. Il est recommandé d’utiliser des puces pour NAC qui n’ont pas de code spécifique d’espèce et qui sont vendues seules (le prix d’une puce pour chien tient compte de la fiche d’enregistrement de la Société centrale canine, inutilisable pour le propriétaire de lama).

Les multiples registres européens rendent difficiles les échanges intercommunautaires

En 1997, trois associations d’éleveurs de petits camélidés ont lancé l’enregistrement des animaux de leurs adhérents et ont demandé à la Bergerie nationale de gérer leur fichier. Depuis, les élevages et les échanges d’animaux se sont multipliés en Europe, avec la création d’autres registres dans les différents pays, avec parfois plusieurs registres par pays (Allemagne, Grande-Bretagne, etc.). Cette multiplicité des registres rend difficiles les échanges intercommunautaires de données génétiques. C’est la raison pour laquelle en juin 2005, sous l’impulsion de quelques confrères et propriétaires de lamas ou d’alpagas, a été créé “Lareu”, Llama and Alpaca Registries Europe, présidé par notre confrère Bernard Giudicelli. Ce registre, indépendant des associations et des pays, cumule simplicité, efficacité et gratuité (ce qui permet aux propriétaires de rester s’ils le souhaitent sur le registre payant de leur association tout en enregistrant leur animal gratuitement sur Lareu). Simplicité et gratuité, car tout se fait sur l’Internet : l’inscription de l’animal est réalisée en ligne sur www.lareu.org et la confirmation de l’enregistrement arrive par courriel dans les minutes qui suivent.

L’inscription sur Lareu, tout comme sur les autres registres, est libre et repose sur le volontariat de l’éleveur. La gratuité permet un enregistrement plus important des animaux (près de trois mille sont déjà répertoriés). Pour accroître encore l’efficacité du système, les confrères qui identifient un lama ou un alpaga sont priés d’informer leur client de l’existence de Lareu.

L’enregistrement en ligne et un passeport améliorent la traçabilité

Afin d’améliorer la fiabilité de l’enregistrement, de faciliter les échanges intercommunautaires de ces animaux, et pour pouvoir passer à l’étape de la création d’un herd book (registre de recensement européen), Lareu a mis au point le “Passeport européen pour petits camélidés”. Ce document technico-sanitaire unique pour toute l’Europe, rédigé en trois langues (français, anglais et allemand), sur lequel le vétérinaire vérifie et valide l’identification de l’animal, contient en plus toutes les données génétiques et sanitaires. Le passeport, d’un coût de 15 €, suit l’animal tout au long de sa vie. Il est présenté sur le site Internet de Lareu.

• Pour tout complément d’information, contacter Bernard Giudicelli : lareufrance@wanadoo.fr, Fougerette 71190 Mesvres.