Lutte contre la rage
Actualité
Auteur(s) : Marine Neveux
La vaccination contre la rage a subi des modifications importantes l’an passé, jouant le contraste entre allégement du dispositif et nouveaux systèmes de traçabilité.
Les modalités de certification de la vaccination antirabique font l’objet d’un récent arrêté(1). Ce nouveau texte entraîne des modifications vis-à-vis des mesures (fin des Cerfas rage, étiquettes autocollantes à apposer dans le passeport européen) qui auraient dû entrer en vigueur au 1er janvier 2008(2). La Direction générale de l’alimentation (DGAL) s’était déjà fait l’écho, dans La Semaine Vétérinaire, de ces changements(3). L’administration a ainsi répondu aux protestations de plusieurs praticiens. Cet arrêté modifie donc celui du 24 juillet dernier.
Plusieurs modalités de certification de la vaccination antirabique des chiens, des chats et des furets sont ainsi possibles durant une période transitoire. Les “anciens” Cerfas, qui ne devaient pas survivre à la nouvelle année, pourront être utilisés jusqu’au 31 décembre prochain, laissant aux vétérinaires la possibilité de liquider leurs stocks.
De même, pour les étiquettes autocollantes (stickers) qui sont d’ores et déjà à apposer dans le passeport pour certifier la vaccination antirabique, la DGAL autorise leur utilisation jusqu’à la fin de l’année et envisage une réévaluation de leur emploi afin de réfléchir à la pérennisation du système à l’horizon 2009.
La dernière solution est d’apposer directement la vignette du vaccin dans le passeport.
Il est en outre utile de rappeler aux propriétaires, avant la délivrance d’un sticker, d’un Cerfa ou d’un passeport, que tous les chiens doivent normalement être identifiés depuis la loi du 6 janvier 1999. C’est aussi une obligation et un engagement pour le praticien qui possède le mandat sanitaire.
Même si la France est un pays indemne de rage, cela n’exclut pas le risque de réémergence de la maladie via l’introduction frauduleuse d’un animal enragé sur son territoire ou en raison de la proximité avec d’autres pays atteints (voir l’article en page 14 de ce numéro).
La vaccination antirabique n’est pourtant plus obligatoire dans l’Hexagone, elle a même été allégée et rendue facultative pour les lévriers engagés dans des courses publiques et pour les chiens et les chats introduits dans un camping ou un centre de vacances. Elle demeure toutefois une obligation pour les chiens de première et de deuxième catégories. Elle est aussi requise pour un voyage en Corse en compagnie d’un carnivore domestique.
Un arrêté relatif à la surveillance des animaux mordeurs ou griffeurs, publié au Journal officiel du 28 avril dernier, est également à ajouter à la liste des textes en vigueur sur la vaccination antirabique. Le premier point de l’arrêté stipule que « l’animal mordeur ou griffeur est placé sous la surveillance d’un vétérinaire sanitaire, pour une période de quinze jours s’il s’agit d’un animal domestique, et de trente jours s’il s’agit d’un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité ». Il s’agit du protocole de surveillance que les praticiens sont habitués à appliquer. En outre, l’arrêté précise que « pendant la durée de la surveillance, toute injection de vaccin antirabique à l’animal est interdite ». Cette mention ne figurait pas dans l’arrêté du 21 avril 1997. Enfin, la réalisation de la primo-vaccination antirabique des carnivores domestiques n’est considérée comme valable qu’à partir de vingt et un jours après la fin du protocole de vaccination prescrit par le fabricant. Ce délai est la conséquence de l’hamonisation des protocoles au sein de l’Union européenne (décision 2005/91/CE de la Commission en date du 2 février 2005).
(1) Arrêté du 26/12/2007 paru au Journal officiel du 28/12/2007.
(2) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1279 du 24/8/2007 en page 14.
(3) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1293 du 7/12/2007 en page 7.
• Pour renseigner les informations dans la rubrique IV du passeport pour animal de compagnie, intitulée « vaccination antirabique », le vétérinaire inscrit dans un registre les informations suivantes :
- le numéro du passeport pour animal de compagnie ;
- le numéro d’identification de l’animal ;
- la date d’injection du vaccin.
• Dans le cas de l’apposition dans le passeport d’étiquettes autocollantes, le vétérinaire mentionne dans un registre les informations suivantes :
- le numéro de l’étiquette ;
- la date de délivrance de l’étiquette ;
- le nom et les coordonnées du propriétaire de l’animal ;
- le nom de l’espèce concernée ;
- le numéro d’identification de l’animal ;
- les informations mentionnées sur l’étiquette ;
- le nom du vétérinaire qui a réalisé la vaccination.
Les registres peuvent se présenter sous forme papier ou informatisée. Les informations relatives à l’attestation de la vaccination antirabique qui y figurent doivent être conservées pendant une durée d’un an.
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