Matériel non médical
Gestion
S’ÉQUIPER
Auteur(s) : Emmanuelle Masson
Le terminal bancaire de paiement électronique représente une facilité pour le client et amoindrit le risque d’impayés pour le vétérinaire.
Neuf Français sur dix possèdent une carte bancaire et trois sur quatre l’utilisent au moins une fois par semaine. De plus en plus de clients apprécient la possibilité de régler par ce moyen de paiement électronique. Pour le praticien, cela évite souvent les impayés et offre un gain de temps, puisque la transaction est créditée automatiquement. D’un côté, certains oublient leur chéquier, n’ont pas d’espèces ou disposent d’un débit différé en fin de mois. De l’autre, le vétérinaire bénéficie d’une garantie de paiement jusqu’à 100 € en moyenne, d’où un risque d’impayés plus faible.
De nombreux modèles de terminaux de paiement électronique sont proposés par les établissements bancaires. Quelles que soient les contraintes, il existe un appareil pour chaque structure. Les plus simples sont fixes, c’est-à-dire qu’ils ne sont utilisables que sur une seule zone de règlement, comme le comptoir d’accueil. Certains fonctionnent par infrarouge et peuvent être déplacés au sein de la clinique ; ils doivent néanmoins être replacés sur leur socle en cas d’appel au centre d’autorisation (carte Electron ou dépassement). Les terminaux à ondes radio n’ont pas besoin de leur socle et peuvent être pleinement utilisés jusqu’à 80 ou 100 m. En outre, certains appareils fonctionnent avec le réseau GPRS (General Packet Radio Service) des téléphones portables, ce qui les rend totalement mobiles, donc idéaux pour les vétérinaires itinérants lors de leurs déplacements.
Un autre choix concerne le mode de transmission des données. Seule une ligne téléphonique classique (RTC) est nécessaire, mais il est possible d’utiliser une connexion ADSL ou IP Ethernet. Ce type de liaison permet de s’intégrer à un réseau et de diminuer le temps des transactions, notamment lors des demandes d’autorisation.
En contrepartie de la facilité et de la sécurité du règlement par carte, le praticien doit investir dans un terminal de paiement électronique, soit à l’achat, soit en location.
La location par trimestre est en moyenne de 35 € pour un terminal fixe et de 60 € pour un modèle infrarouge. Elle comprend la maintenance, soit à distance, soit sur site. Une assistance téléphonique, dont le numéro figure sur l’appareil, joignable du lundi au samedi jusqu’à 20 h, permet de résoudre la plupart des dysfonctionnements. En cas de panne, un échange standard est généralement effectué en quarante-huit heures. Pour acheter l’appareil, rien n’oblige à passer par son établissement bancaire. Des sociétés spécialisées proposent des gammes étendues. Il peut toutefois être prudent de rester sur des modèles retenus par sa propre banque, car l’achat d’un terminal peut se révéler plus ou moins avantageux. Certains confrères en ont fait l’amère expérience en 2005. L’évolution vers une uniformisation européenne des normes pour les puces électroniques (norme EMV : Europay, Mastercard, Visa) avait à l’époque nécessité une mise à jour du logiciel, voire un changement de machine.
Au prix de l’appareil s’ajoutent la maintenance (une centaine d’euros par an) et surtout les commissions prélevées par la banque : de 0,5 à 0,8 % en moyenne, avec le plus souvent un minimum par transaction de 0,15 à 0,30 €. Bien entendu, ces tarifs sont variables d’un établissement à l’autre et négociables auprès de la banque. Pour diminuer le coût d’utilisation lors de commission fixe, il peut être intéressant de déterminer une limite minimale d’acceptation de ce moyen de paiement.
En outre, une convention de partenariat a été signée en juin dernier entre Le Crédit lyonnais et le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL). Elle permet aux vétérinaires syndiqués de bénéficier d’une réduction de 55 % sur l’offre LCL Zen Pro et de tarifs préférentiels sur les services négociables auprès du conseiller financier. Comme pour le précédent partenariat avec la Banque nationale de Paris, les vétérinaires peuvent demander à LCL des conditions avantageuses (0,4 % sans minimum de perception sur CB française, plus location du terminal, 14 € par exemple, obtenus par un confrère). Il convient également de se renseigner sur la facturation des communications du terminal de paiement, lors des demandes d’autorisation et des transmissions des données. Certaines banques proposent ainsi des forfaits de communication, d’autres les incluent entièrement dans les frais.
Certains examens complémentaires ou des interventions chirurgicales peuvent être refusés par les propriétaires en raison de leur prix élevé. Bon nombre d’entre eux sont rassurés quand un règlement en plusieurs fois est possible. Le paiement par chèques offre dans ce cadre une plus grande souplesse dans la gestion des échéances, notamment lors de facture élevée. En accédant à ce type de requête, il convient de bien fixer le jour du futur encaissement, tout en datant les chèques du jour même de la prestation, conformément au Code du commerce. Les deux ou trois chèques déposés seront encaissés selon l’accord qui aura été passé entre le vétérinaire et son client. Mais ce retard de paiement se fait au détriment du praticien qui offre ainsi un “crédit gratuit” à sa clientèle, sans parler du risque toujours présent de chèques en bois…
Le paiement par carte en plusieurs fois permet désormais au praticien d’échelonner le règlement sans perturber sa trésorerie, ni perdre de temps dans la gestion des chèques à encaisser. D’un côté, le vétérinaire est payé dans la semaine qui suit la transaction, de l’autre le client est débité en trois ou quatre fois.
L’acceptation par le confrère de ce mode de règlement repose sur une convention signée auprès de sa banque. Les frais de ces transactions sont de 2 % pour le paiement en trois fois, avec un minimum de perception d’environ 5 €. Le client, de son côté, ne subit aucun frais. Cette solution est proposée sans abonnement et s’installe facilement sur les terminaux électroniques. Tout d’abord, le client doit fournir sa carte, un relevé d’identité bancaire et une pièce d’identité. Les étapes s’affichent ensuite à l’écran. Les cartes de paiement de type Electron ne sont pas compatibles.
Hormis son coût, ce système présente certains inconvénients : un escompte pour règlement comptant devrait être appliqué lors de crédit gratuit proposé (L311 du Code de la consommation) et le praticien reste en outre responsable des sommes empruntées en cas de litige, c’est-à-dire qu’il devra les payer à la place de son client le cas échéant.
Chez certaines banques (CIC, BNP, LCL), les fonctions du terminal de paiement peuvent être étendues à la consultation du fichier national des chèques mis en opposition (service Résist) ou bien au système Monéo, pour l’encaissement des petits montants (jusqu’à 30 €). Simple à utiliser, ce “porte-monnaie électronique” réduit le nombre de chèques ou les erreurs de rendu de monnaie.
A l’avenir, les paiements par téléphone portable seront amenés à se développer. Plusieurs projets ont vu le jour (CIC, Caisse d’épargne). La carte Sim devient alors une carte bancaire sécurisée. Le client présente son téléphone devant le lecteur, puis il compose son code personnel sur son mobile où apparaît le montant de la transaction. Le paiement est confirmé par une nouvelle présentation du téléphone devant le lecteur.
« Docteur, nous vous appelons de la part de votre banque, car nous allons être en rupture de rouleaux de cartes bleues… » Bon nombre de praticiens ont reçu ce genre d’appel. Et, bien entendu, certains se sont laissés tenter…
Ces appels proviennent en fait de sociétés sans aucun rapport avec la banque qui vendent au prix fort des rouleaux pour TPE.
Afin de ne pas tomber dans le piège, il convient de se renseigner auprès du service monétique de sa banque avant de passer commande.
E. M.Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire