La construction du Centre hospitalier vétérinaire d’Alfort débutera au printemps

Le directeur de l’école vétérinaire d’Alfort, Jean-Paul Mialot, a procédé à la traditionnelle cérémonie des vœux, le 17 janvier dernier. Dans un premier temps, il a exposé un bilan des actions majeures de l’année écoulée, soulignant que « le mérite en revient à l’équipe précédente ». En effet, notre confrère occupe ce poste depuis trois mois seulement.

Côté enseignement, 2007 a été marquée par une nouvelle réforme du cursus vétérinaire, pour lequel Jean-Paul Mialot souhaite une certaine stabilité. Dans ce domaine, il s’est en outre déclaré particulièrement attaché à la réussite de la mise en place d’un séjour obligatoire à l’étranger, « une opportunité pour les étudiants ».

Concernant la recherche, l’année écoulée a été celle de la réalisation du Centre de recherches biomédicales (CRBM), qui sera mis en fonction dans les semaines à venir. « Nous devons faciliter le développement de la recherche, tant pour le secteur purement vétérinaire que pour les travaux sur les modèles animaux de maladies humaines. Ces deux aspects sont complémentaires et les partenariats en cours de développement avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) devraient nous aider à réussir cette évolution cette année », a commenté Jean-Paul Mialot.

2007 a en outre vu le développement et le renouvellement d’unités de recherche, la labellisation de l’unité d’épidémiologie par la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), la demande de labellisation pour celle d’ophtalmologie et la signature de contrats d’interface avec l’Inserm et la DGER.

Cette année chargée a aussi été celle de l’obtention de l’accord pour la construction du Centre hospitalier vétérinaire d’Alfort, grâce au financement de la région. Elle débutera au printemps prochain. « Nous avons deux ans pour organiser son fonctionnement et sa gestion. Cela va notamment constituer un choc culturel, car nous allons devoir passer d’un fonctionnement par petites équipes séparées (conception ancienne pavillonnaire) à une grande équipe agissant de façon commune. »

Le projet de restructuration globale du site doit être étudié dans les six à huit mois à venir

Le début de la nouvelle année a été marqué par la visite de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, sur le site d’Alfort, le 10 janvier dernier⁽¹⁾. Ce dernier a indiqué que vingt millions d’euros devraient être affectés à l’école, sur une durée de cinq ans, pour la rénovation des bâtiments, sous réserve de l’approbation du Premier ministre, François Fillon, en accord avec la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. « L’autre condition dépend de nous. Aidés par un chef de projet et des spécialistes, nous devons conjointement construire ce projet de restructuration globale du site de l’ENVA, dans les six à huit mois à venir. Cela nécessitera un bilan des surfaces libérées (déjà réalisé), l’émission de propositions correspondant aux besoins (en cours) et une large concertation, mais pour aboutir à des choix et à des décisions rapides. Le projet sera alors chiffré et présenté au ministre à l’automne », a détaillé Jean-Paul Mialot.

Parmi ses souhaits figure également la poursuite des actions en cours : les renforcements institutionnels, le rapprochement avec AgroParisTech, la structuration du réseau des écoles vétérinaires, la définition de priorités à l’international, etc.

Jean-Paul Mialot a conclu la présentation de ses vœux en signalant la visite d’un expert européen, en février prochain, dont l’objectif sera de vérifier si les deux cartons jaunes attribués à l’école en 2003 peuvent être effacés. « Nous devons réussir pour que notre école figure de nouveau sur la liste européenne, mais nous devons surtout évoluer pour dépasser ce seuil et pouvoir nous présenter sans risque lors d’une nouvelle évaluation, dans trois ans. »

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1298 du 18/1/2008 en pages 12 et 13.