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En pratique
Éclairage
VIE DES ÉCOLES
Auteur(s) : V. C.
Igor est un caniche mâle âgé de quatorze ans. Il présente une masse gingivale maxillaire gauche qui récidive après son exérèse. L’IRM est pratiquée pour en établir le bilan d’extension locale et orienter les choix thérapeutiques (voir photos 1 et 2). Une lyse de l’os maxillaire et de la partie latérale du palais, caudalement à la deuxième prémolaire, est notée. Le vomer visualisé est intègre sur toute sa longueur. La lame criblée semble également intègre. L’animal est donc atteint d’une tumeur de la cavité nasale gauche qui comporte de nombreux foyers nécrotiques, associée à une lyse de l’os maxillaire et du palais dur.
Ska est un beauceron femelle âgé de sept ans. Elle est présentée à la consultation pour une paraparésie qui évolue sur un mode chronique progressif vers une paraplégie, installée depuis une semaine et accompagnée d’une perte de sensibilité douloureuse et d’une incontinence. L’examen radiographique révèle une discrète anomalie de densité du processus articulaire cranial de T13. L’IRM met en évidence une tumeur vertébrale en T13 comprimant le cordon médullaire (voir photo 3).
• Imagerie par résonance magnétique
Le principe de l’IRM repose sur la présence de protons dans les tissus. Ces tissus sont soumis à une aimantation qui aligne tous les protons selon le même axe, puis des ondes électromagnétiques sont appliquées. Le retour des protons à leur position initiale (relaxation) permet d’enregistrer un signal à l’origine de l’image. L’indication majeure est l’investigation du système nerveux, bien que cette technique permette aussi l’étude des affections des cavités nasales, de la sphère ORL et des articulations.
L’IRM constitue donc un examen de choix pour les tissus mous, contrairement au scanner qui est plus adapté aux tissus osseux. Ces deux techniques sont donc complémentaires.
• Pet-scan ou tomographie par émission de positons
Cette méthode d’imagerie médicale nucléaire permet de mesurer, en trois dimensions, l’activité métabolique d’un organe, grâce aux émissions produites par les positons issus de la désintégration d’un produit radioactif injecté au préalable. La possibilité de visualiser le métabolisme des cellules en fait une technique d’imagerie fonctionnelle, par opposition à l’imagerie dite structurelle, comme celle fondée sur les rayons X (radiologie ou tomodensitométrie) qui se limite aux images anatomiques.
La tomographie par émission de positons est donc un outil diagnostique permettant de déceler les affections qui se traduisent par une altération de la physiologie normale, comme les cancers.
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