L’OIE entend harmoniser les compétences vétérinaires à l’échelle mondiale

L’évolution de l’enseignement vétérinaire a rassemblé les doyens des facultés vétérinaires les plus importantes des Etats-Unis, du Canada et du Mexique lors d’une réunion informelle qui s’est tenue, début avril dernier, au siège de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) à Paris. « L’OIE a entrepris la publication de normes internationales sur la qualité de la gouvernance des services vétérinaires nationaux et ce processus ne peut pas ignorer l’enseignement initial et continu des vétérinaires », a indiqué Bernard Vallat, directeur général, dans son discours de bienvenue.

Le nombre croissant d’étudiants qui optent pour une carrière de praticien “urbain”, au détriment de l’exercice rural, ou encore de l’expertise en santé publique vétérinaire, est l’un des problèmes auxquels les établissements d’enseignement doivent faire face aujourd’hui, selon les participants. Ils ont particulièrement examiné les différents cursus, notamment ceux qui débouchent sur des spécialisations en épidémiologie et sur des carrières internationales, domaines pour lesquels des carences importantes sont dénoncées.

Un nouveau cursus pour travailler dans un environnement mondialisé

Les participants sont également convenus de l’importance de créer, au niveau global, un organisme capable de déterminer les caractéristiques de base d’un enseignement vétérinaire, afin de déboucher, à terme, sur l’harmonisation des compétences des praticiens partout dans le monde.

« Un enseignement vétérinaire en évolution pour un monde plus sûr » est d’ailleurs le thème d’une conférence internationale qui se tiendra au siège parisien de l’OIE, du 12 au 14 octobre 2009. Son objectif est d’aboutir à un consensus pour recommander à la communauté vétérinaire mondiale un nouveau cursus, afin de s’assurer que les diplômés de demain seront davantage capables de travailler dans un environnement mondialisé, tout en appliquant les normes de l’OIE en matière de surveillance des maladies, de santé publique vétérinaire, de sécurité sanitaire des aliments et de bien-être animal.

• Source : OIE, 21/4/2008.