Congrès. Médecine interne et dermatologie
Actualité
Auteur(s) : Arnaud Muller
Deux groupes d’étude de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), le Gedac (dermatologie) et le Gemi (médecine interne), se sont associés pour l’organisation de leurs journées annuelles, afin d’offrir un programme riche et complet aux deux cents congressistes réunis à La Grande-Motte (Hérault), du 25 au 28 avril dernier. Ces derniers ont découvert les nouveautés en matière de cosmétologie, d’antiparasitaires, d’antibiothérapie, de gestion des otites et des pyodermites à Pseudomonas. Un état des lieux sur les connaissances relatives aux fièvres d’origine indéterminée, à l’asthme, à la leishmaniose, à la piroplasmose, à la maladie de Lyme, à l’ehrlichiose et même aux bactéries méthicilline résistantes (voir encadré) ou aux accidents médicamenteux leur a aussi été présenté. Ces deux jours ont donc contribué à la formation continue sur des sujets liés à la pratique quotidienne, fondés sur des arguments scientifiques ou législatifs étayés, et présentés par des conférenciers choisis pour leur maîtrise des thèmes, comme l’ont démontré les discussions intéressantes qui ont suivi la plupart des interventions, notamment celle, fort instructive, de Christophe Hugnet sur la responsabilité des vétérinaires lors de réactions médicamenteuses ou de vente de médicaments en dehors du cadre légal. Comme souvent, la participation d’un médecin (en l’occurrence le professeur Dutau, pneumopédiatre renommé du CHU de Toulouse, intervenu sur l’asthme humain), a été enrichissante, tant pour la culture générale des congressistes que pour les éléments de pathologie comparée apportés.
Pour faire de ce congrès une réussite, les participants ont aussi eu droit à quelques distractions, notamment un spectacle de François-Xavier Demaison mettant en scène son désormais célèbre personnage, Pitou.
Les Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline (Sarm) sont en recrudescence chez l’homme (à l’hôpital comme en cabinet). Par définition, ces bactéries résistent aux β-lactamines et, souvent, à de nombreux autres antibiotiques.
De tels germes sont maintenant régulièrement décrits chez le chien et le chat : S. aureus (infections profondes), S. intermedius ou S. schleiferi (pyodermites, otites). Cette émergence et le rôle potentiel de réservoir joué par les animaux accentuent encore la nécessité d’une prescription raisonnée des antibiotiques.
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