Les recherches sur les agrocarburants de deuxième génération progressent

Les techniques actuelles de production des biocarburants ne permettent d’utiliser qu’une partie de la plante. Des recherches sont en cours pour en valoriser la totalité, par une voie biochimique de transformation de la lignine des plantes sucrières ou par une voie thermochimique qui, après modification thermique de la biomasse en gaz, permet d’obtenir un carburant de synthèse. Les impacts écologiques et environnementaux sont aussi à évaluer.

Ces différents processus permettraient d’utiliser des déchets végétaux agricoles (pailles de céréales, rafles de maïs, tiges de colza) ou forestiers (branchages, souches). Des cultures de plantes entières réservées à cet usage, pour préserver les graines utiles dans l’alimentation tout en offrant un meilleur rendement, sont aussi envisageables, qu’il s’agisse de céréales annuelles (blé ou triticale, plus résistant), de cultures fourragères (fétuque et surtout luzerne, employée comme engrais végétal) ou de plantes pérennes (miscanthus, plante rustique à production cellulosique élevée).

Les algues constituent aussi une voie de recherche, notamment au Danemark, où la surface disponible est réduite (laitue de mer pour produire de l’éthanol ou algue unicellulaire de la famille des diatomées pour le biodiesel). Leur rentabilité est toutefois évaluée selon le prix du pétrole.