Statistiques. Panorama des productions animales
Actualité
Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Depuis plus de vingt-cinq ans, le cheptel ovin français ne cesse de s’éroder. L’an passé, il ne comptait plus que 8 300 000 têtes, soit 36 % de moins qu’en 1979. « Au cours des dernières années, des facteurs conjoncturels ont été mis en avant pour expliquer cette baisse : la canicule de 2003, les fortes chaleurs de 2005, l’entrée en vigueur du découplage à 50 % de la prime à la brebis au 1er janvier 2006, l’amélioration de la rentabilité de la filière bovine. Pourtant, le déclin est régulier et d’origine structurelle », indique le Panorama au 11 avril 2008, publié sur le site Agreste(1). En trois ans, la perte globale atteint 600 000 têtes, soit 7 % du cheptel. La diminution des effectifs affecte exclusivement la filière des ovins viande. Cette dernière est largement majoritaire dans le troupeau français, dont elle représente 80 %. Durant la période 2004-2007, la chute est en moyenne de 3 % par an. Ainsi, près de 200 000 têtes disparaissent chaque année. Le troupeau laitier, principalement localisé en Midi-Pyrénées et en Aquitaine, est épargné par le déclin. Largement devancée par celle de l’Espagne et du Royaume-Uni, la production ovine française permet néanmoins à la France de conserver sa troisième position parmi les pays producteurs européens.
Malgré la baisse de la consommation, la France reste déficitaire en viande ovine. L’an passé, la consommation a régressé, après une période de stabilité de trois ans. Elle a chuté de 4,5 % pour s’établir à 3,8 kg/habitant (au lieu de 4,9 kg/ habitant en 2000). Le recul de la consommation se répercute sur les importations de viande ovine, en repli de 7 %. Cependant, elles demeurent majoritaires dans l’approvisionnement.
La réduction de l’offre a pour conséquence de maintenir les prix à la production à un bon niveau. Ainsi, la cotation de l’agneau (5,41 €/kg) reste soutenue, comme elle l’a été en 2001 lors de la première crise de la fièvre aphteuse au Royaume-Uni. Cependant, cela ne suffit pas à stabiliser la production française, affectée par la hausse des tarifs de l’aliment.
En mars dernier, le cours du porc charcutier a fortement progressé. Durant l’année écoulée, il est resté à un niveau bas en raison de la forte production en France et en Europe. La flambée du coût de l’aliment a entraîné une forte réduction des marges des éleveurs, face à la dégradation du marché. La Commission européenne a pris des mesures pour le réguler. « Grâce aux restitutions, les exportations de viande porcine ont progressé. La baisse annoncée de la production européenne au deuxième semestre 2008 devrait également permettre de réduire l’offre et de maintenir les prix à un niveau plus élevé », estiment les économistes.
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