Pour les dépenses à l’étranger, mieux vaut jouer la carte de la prudence

Il existe essentiellement deux moyens de payer ses dépenses à l’étranger : le règlement en espèces (devises) et par carte bancaire. Chaque personne physique peut, sans déclaration préalable aux services des douanes, emporter avec elle 7 600 € lorsqu’elle voyage. Cette somme comprend l’ensemble des devises (euros, dollars, etc.), mais aussi les bons au porteur et les produits assimilés. Un couple peut donc disposer de 15 200 € qu’il peut convertir, sur place, dans la devise locale. Pour sa part, la carte bancaire, de type Visa ou Mastercard, permet de retirer des espèces auprès des banques (ou des bureaux de change) une fois à destination et de régler les achats auprès des commerçants. Elle est en effet acceptée dans le monde entier. Il convient toutefois de veiller au plafond des retraits et des dépenses, qui ne sont pas systématiquement identiques en France et à l’étranger. Il faut aussi se renseigner sur la densité des distributeurs de billets (DAB), qui varie grandement d’un pays à l’autre. Avec le développement des cartes de paiement internationales, la pratique des chèques de voyage n’a plus le vent en poupe. Toutefois, ils offrent un véritable avantage et sont une alternative entre le paiement en espèces et celui par carte. En cas de perte ou de vol, leur montant est remboursé et remplacé immédiatement. Mais il faut souvent les commander une semaine au moins avant de partir et leur achat est immédiatement débité du compte bancaire. Cela explique le succès de la carte bancaire internationale, qui ne demande aucune démarche particulière, puisqu’elle est utilisée à l’étranger comme en France (retraits et paiements). Cependant, il vaut mieux contacter sa banque avant de boucler ses valises pour s’assurer que les opérations de retrait et de paiement sont bien ajustées aux besoins. Dans le cas contraire, les plafonds habituels peuvent être augmentés, ce qui évite les mauvaises surprises à des milliers de kilomètres de son domicile.

Quelques précautions s’imposent une fois sur place

Il faut être vigilant quant à l’utilisation de sa carte de paiement et ne s’en servir que dans des lieux sécurisés auprès de grandes enseignes comme les chaînes internationales d’hôtels. Si possible, mieux vaut éviter de l’employer dans les commerces de fortune sur les bords des routes où elle risque de passer de main en main avant que le commerçant présente “un fer à repasser”, un moyen classique de dupliquer la carte ou les facturettes… C’est ainsi que le touriste distrait peut se retrouver plusieurs fois débiteur d’une même somme à quelques minutes d’intervalle, ou encore débiteur d’achats effectués dans des endroits du monde où il n’a jamais mis les pieds. Si une telle mésaventure survient, il faut alors faire appel à l’assurance adossée à la carte bancaire. La banque remboursera les sommes retirées ou les marchandises payées à à l’insu du titulaire. Il faut cependant prendre le temps de porter plainte auprès des autorités de police. En règle générale, il convient de refuser les “fers à repasser”, conserver toutes les souches, ne jamais signer une facture sans mention du prix et récupérer la souche d’une opération annulée puis réitérée.

A l’occasion d’une réservation d’automobile ou d’hôtel, il peut arriver que le numéro, la date d’expiration et le pictogramme figurant au dos de la carte bancaire soient demandés par téléphone. Si ces renseignements tombent entre des mains indélicates, cela ouvre la voie à de multiples escroqueries. Il est donc nécessaire de contrôler ses dépenses (directes et par l’Internet) sur le relevé bancaire, surtout après un séjour à l’étranger. Toute anomalie doit être signalée immédiatement à l’agence bancaire qui éditera une nouvelle carte après avoir enregistré une opposition sur l’ancienne. Ceux qui souhaitent jouer pleinement la prudence peuvent même rendre leur carte inopérante via l’Internet (il suffit de le demander à son agence).

En suivant ces quelques précautions élémentaires, les vacances devraient bien se dérouler.