Vingt ans de traitement de la péritonite septique canine
Formation continue
ANIMAUX DE COMPAGNIE
Auteur(s) : Ph. Z.
Il est particulièrement difficile de concevoir un traitement et d’établir un pronostic lors de péritonite septique chez le chien. Des auteurs(1) ont réalisé une recherche originale qui consiste à comparer le taux de succès du traitement de la péritonite septique au cours de deux périodes, de 1988 à 1993 (“première période”) et de 1999 à 2003 (“seconde période”). Ils ont également cherché à définir des critères pronostiques. 84 chiens sont retenus pour cette étude rétrospective menée à l’université de Pennsylvanie. Les deux groupes sont comparables. Durant la première période, 64 % des chiens ont survécu, au lieu de 57 % durant la deuxième période, soit une moyenne de 60 % de survie.
L’origine de la péritonite est gastro-intestinale (corps étranger, tumeur) dans 63 % des cas, urogénitale dans 21 % des cas ou hépatobiliaire dans 10 %. La culture met en évidence diverses bactéries aérobies et anaérobies, le plus souvent Escherichia coli et Enterococcus. Les traitements, en particulier les médicaments ou les types de transfusion, varient peu selon la période envisagée. Durant la première, les praticiens ont tendance à utiliser un antibiotique de la famille des aminoglycosides. Au cours de la seconde, l’antibiotique de choix semble être l’enrofloxacine. Les animaux qui survivent tendent à avoir une pression sanguine statistiquement plus élevée lors de leur présentation initiale et au cours de l’intervention. En outre, la durée de l’épisode d’hypotension est plus courte chez les “survivants”. En conséquence, ils reçoivent moins de médicaments pour élever leur pression. Un autre critère pronostique statistiquement significatif est le taux d’albumine, plus élevé chez les animaux qui survivent. Les auteurs invoquent le rôle de l’albumine dans le maintien de la pression artérielle et la cicatrisation, en particulier pour celle des incisions intestinales. La plupart des chiens qui ne meurent pas naturellement sont euthanasiés dans les quarante-huit heures qui suivent l’intervention en raison de complications de la péritonite : syndrome de dysfonctionnement organique multiple, insuffisance respiratoire nécessitant une ventilation assistée, arrêt cardio-respiratoire. Les auteurs concluent que malgré toutes les recherches entreprises durant les dernières décennies, le taux de décès à la suite d’une péritonite septique chez le chien semble être similaire dans deux groupes traités à vingt ans d’écart. Ce constat quelque peu décevant pourrait s’expliquer par l’échantillon assez restreint. Au final, 60 % des chiens de cette étude ont survécu.
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