Une décision ministérielle cèle le destin des dromadaires aveyronnais - La Semaine Vétérinaire n° 1325 du 05/09/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1325 du 05/09/2008

Maladies exotiques. Modification des mesures de lutte contre le surra

Actualité

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

L’abattage des animaux reconnus infectés par Trypanosoma evansi est désormais obligatoire(1). Cette décision vient clore le débat soulevé par le foyer de surra apparu en 2006 dans l’Aveyron, concernant un dromadaire tout juste importé des Canaries. Après la mise en évidence du parasite chez d’autres camélidés de l’élevage, l’obtention de résultats sérologiques positifs chez certaines brebis du même élevage a conduit, début 2007, à l’instauration d’un traitement pour les dromadaires positifs. La rechute de l’un d’eux, en août de la même année, après trois traitements et l’utilisation d’au moins deux antiparasitaires au mode d’action différent, a suscité de nombreuses interrogations. Outre la fiabilité des tests, prévus pour les camélidés et utilisés chez les brebis (dont plus de deux cents ont été abattues en raison d’analyses sérologiques douteuses), l’efficacité du traitement a été mise en cause. La décision d’abattre des animaux traités et désormais négatifs aux analyses s’explique par l’existence de localisations non vasculaires du parasite dans l’hôte, qui le rendent indétectable via les tests, et par son mode de contamination.

Le risque d’une installation en Europe n’est pas négligeable

La transmission de Trypanosoma evansi est mécanique, par des vecteurs non spécifiques, d’où sa grande diffusion géographique. Actuellement, seules l’Europe continentale, l’Amérique du Nord et l’Australie sont épargnées, à l’exception de quelques foyers d’importation. La transmission iatrogène, via des aiguilles souillées, est possible, ainsi que par voie transplacentaire (démontrée chez le buffle). En zone endémique, les espèces affectées sont essentiellement les camélidés, les équidés et les canidés. Les ruminants sont réceptifs et peuvent manifester des signes cliniques frustes à plus marqués, avec des avortements et une baisse de la production de lait. La maladie est généralement mortelle chez le chien, qui s’infeste en ingérant des produits animaux (avortons, placentas). Le risque d’une installation en Europe, avec des réservoirs dans la faune sauvage, n’est pas négligeable, car les rongeurs sont aussi des hôtes potentiels, même si la sensibilité et la réceptivité des espèces autochtones restent à étudier. Des cas humains sont signalés en Inde depuis 2005.

  • (1) Arrêté ministériel du 17/7/2008 paru au Journal officiel du 23/8/2008.

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