Compétitivité de la production porcine
Formation continue
FILIÈRES
Auteur(s) : Nathalie Devos
La France se situe entre les résultats danois et néerlandais.
Dans le contexte actuel de forte concurrence internationale, l’information sur les résultats technico-économiques des élevages dans le monde se révèle indispensable pour la filière porcine. Des indicateurs de la compétitivité des exploitations porcines à l’étranger sont désormais disponibles sur le site Internet de l’Institut du porc (Ifip)(1), qui vient de mettre en place un observatoire pour différents bassins de production. Parmi les données recueillies figurent la productivité des truies et le gain moyen quotidien.
Pour la productivité des truies en 2007, le Danemark, les Pays-Bas et la France forment le groupe des pays qui arrivent en tête, avec en moyenne 25 à 26 porcelets sevrés par truie en production par an. La Bretagne est la région française la plus performante. Toutefois, depuis le début des années 2000, la France et la Bretagne ne gagnent plus que 0,2 porcelet par truie et par an en moyenne, alors que les deux autres pays du trio de tête augmentent leur productivité de 0,4 porcelet par truie et par an.
Le second groupe, constitué de la Catalogne (Espagne), de la Westphalie (Allemagne) et des Etats-Unis, produit entre 22 et 23 porcelets sevrés par truie et par an. Pour ces pays, la productivité moyenne progresse de 0,3 porcelet chaque année.
Plusieurs facteurs expliquent ces différences (voir tableau). Les bons résultats du Danemark reposent surtout sur la prolificité des truies, selon les analystes. Elle est la plus élevée des zones étudiées, avec 13,5 porcelets nés vifs par portée, et ce paramètre progresse de 0,3 porcelet en moyenne chaque année. En revanche, une truie produit en moyenne 2,23 portées annuelles seulement, et les pertes au sevrage des porcelets nés vivants sont relativement importantes.
Aux Pays-Bas, le rythme de production est rapide, avec 2,34 portées par truie et par année. Le nombre moyen de porcelets nés vivants par portée (12,6) est inférieur à celui observé en France, mais il augmente depuis 2003 de 0,25 porcelet par an et pourrait donc bientôt rejoindre les résultats hexagonaux. Les pertes au sevrage sont, quant à elles, qualifiées de raisonnables (12,8 %). La France se situe entre les résultats danois et néerlandais. La moyenne du nombre de porcelets nés vivants par portée est de 12,8 et le rythme de reproduction est de 2,3 portées par truie et par an. Mais le taux de pertes au sevrage, globalement en France, est resté plutôt élevé (14 %) en 2007, ce qui handicape les performances. Toutefois, les analystes soulignent qu’en Bretagne, une bonne prolificité des truies, un rythme de production honorable et des pertes davantage maîtrisées qu’au niveau national permettent d’aboutir à une bonne productivité. Dans le deuxième groupe (Westphalie, Catalogne et Etats-Unis), la basse prolificité des truies (aux alentours de 11 porcelets) est le point faible de la productivité. En Westphalie, une moyenne de 15 % de pertes au sevrage augmente encore la baisse des performances.
En ce qui concerne le gain moyen quotidien (GMQ) des porcs lors de la phase d’engraissement, le Danemark se démarque encore des autres pays étudiés. En 2006, il atteignait 831 g par jour (les meilleurs producteurs danois affichent même un gain de 895 g/j).
La France et les Pays-Bas sont au même niveau, avec un GMQ de 775 g/j (voir graphique). Toutefois, les élevages français qui présentent les meilleurs GMQ rejoignent la moyenne danoise, en atteignant 835 g/j. Quant aux Néerlandais, les meilleurs producteurs atteignent 828 g/j. En Allemagne, la situation diffère selon les régions. Ainsi, en Westphalie, le GMQ est de 737 g/j. Il est encore moins élevé en Bavière (710 g/j), alors que celui des länder de l’est du pays dépasse 750 g/j.
(1) www.ifip.asso.fr
Source : Institut du porc.
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