Les ookystes sporulent dans le milieu extérieur en vingt-quatre heures

Le chien est l’hôte définitif de N. caninum dans lequel se produit une reproduction sexuée cinq à huit jours après l’ingestion. Les ookystes non sporulés sont ensuite éliminés avec les fèces pendant environ dix jours. Ils sporulent dans le milieu extérieur en vingt-quatre heures. L’ookyste sporulé est la forme infestante, qui se retrouve dans le sol, l’eau ou les aliments. Différents hôtes intermédiaires sont possibles. Il s’agit essentiellement des bovins, des ovins et des caprins, mais aussi des chevaux et de diverses espèces sauvage sou domestiques (renards, cervidés, voire rongeurs ou oiseaux). Ceux-ci deviennent des réservoirs dans lesquels les tachyzoïtes, formes intracellulaires, se multiplient. Des formes latentes, représentées par les bradyzoïtes, existent chez tous les hôtes et se localisent dans le système nerveux central (cerveau, moelle épinière, rétine plus rarement) et le tissu musculaire squelettique des bovins et des chiens.

La transmission verticale se fait par voie transplacentaire, de la mère au fœtus. Selon les cas sont observés un épisode d’avortement, la naissance d’un veau infecté avec ou sans signes cliniques, ou parfois la naissance d’un veau sain. Une contamination des bovins adultes par l’ingestion de placenta et des veaux via le colostrum ou le lait est décrite, ainsi que la contamination des carnivores par les avortons. Chez le veau, les signes cliniques sont des troubles nerveux (diminution de la proprioception et des réflexes médullaires, malformation de la moelle, ataxie), locomoteurs (animal qui ne se lève pas, parésie, paralysie) et oculaires (exophtalmie), une arthrogrypose, une hydrocéphalie, une déviation de la colonne vertébrale et une petite taille. Chez l’adulte, les avortements sont les seuls symptômes, apyrétiques et sans rétention placentaire.

• Source : Emilie Meyer, « Epidémiologie de la néosporose bovine : intérêt de la détection d’anticorps par séro-agglutination et une technique Elisa”, thèse de doctorat vétérinaire, Nantes, 2002.