« Le vétérinaire est indispensable à la santé du perroquet, mais aussi à sa qualité de vie »

La Semaine Vétérinaire : Pouvez-vous présenter l’Association européenne du perroquet ?

Suzy Liebaert-Guasch : L’AEDP a été fondée en 2004 dans le but de diffuser le plus largement possible les éléments importants de la connaissance du comportement du perroquet de compagnie. Nous essayons, au fil du temps, de faire passer des informations aux propriétaires de perroquets, mais aussi aux éleveurs, aux soigneurs, aux personnels qui travaillent dans les animaleries et, bien entendu, aux vétérinaires. Une collaboration étroite entre tous nous paraît indispensable. Le rôle important de l’AEDP consiste alors à faire le lien entre eux pour aboutir à un plus grand bien-être pour le perroquet de compagnie.

S. V. : Quels sont les objectifs de l’association ?

S. L.-G. : Notre but n’est pas de vendre ou d’acheter, ni de recueillir des perroquets. Par la diffusion de conseils sur la nutrition, la santé, le jeu, l’interaction avec les membres de la famille d’accueil, notre objectif est de permettre à chaque perroquet d’être heureux, en bonne santé physique et psychique, afin de vivre en harmonie avec l’homme.

Trop de ces oiseaux sont abandonnés, revendus, ou malheureux dans leur petite cage ! Il y a des choses simples à faire pour que le perroquet puisse avoir une belle vie. La devise de l’association résume bien les choses : « Vivre en harmonie, avec un perroquet heureux ! » Tout est dit dans ces quelques mots.

S. V. : Comment et pourquoi les vétérinaires doivent se rendre indispensables dans ce domaine ?

S. L.-G. : La première grande difficulté, pour un propriétaire de perroquet de compagnie, c’est de connaître un vétérinaire qui a l’expérience des oiseaux ! Et croyez-moi, c’est souvent le parcours du combattant. L’AEDP reçoit chaque semaine des demandes de renseignements en urgence, du genre « pouvez-vous m’aider à trouver un vétérinaire qui soigne les perroquets ? »… Et il nous est souvent difficile de donner un nom, une adresse.

Un perroquet malade cache son état le plus longtemps possible. Si, au moment où le maître constate que le perroquet ne va pas bien, il doit “aller à la pêche au spécialiste”, l’oiseau a tout le temps de mourir.

Un vétérinaire est, ou devrait être, pour tout propriétaire de perroquet, un conseiller et un réel partenaire. Il est indispensable que les propriétaires de perroquets prennent conscience qu’il faut, par exemple, faire passer la fameuse “première visite chez le vétérinaire” lors de l’acquisition d’un nouvel oiseau. L’un de nos objectifs principaux est d’informer, pour que les perroquets de compagnie n’arrivent plus en consultation quand il est presque trop tard. Le vétérinaire est certes indispensable à la santé du perroquet, mais aussi à sa qualité de vie.

• Plus en savoir plus : www.aedp.fr