Vivre et travailler sans stress permet d’être plus efficace - La Semaine Vétérinaire n° 1329 du 03/10/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1329 du 03/10/2008

Conditions de travail

Gestion

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Le stress au travail est pris de plus en plus au sérieux par les médecins, les pouvoirs publics, les directions des ressources humaines et les employeurs. Il s’inscrit dans un ensemble plus important, désigné sous les termes de violence au travail, qui intègre les différentes formes de harcèlement et de dépression. Selon le ministère du Travail, 34 % des salariés se disent stressés par leur travail. L’Institut de veille sanitaire affirme que, au cours de la dernière année, 16 % des salariés ont vécu au moins un épisode de violence sur leur lieu de travail.

Cette souffrance engendre deux types de conséquences. Les premières sont médicales (troubles neuro-squelettiques, maladies cardio-vasculaires et, bien entendu, troubles comportementaux, dépression, etc.). Les secondes sont économiques (arrêts de travail, traitements médicaux onéreux, etc.).

Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas de bon stress et de mauvais stress, mais un stress nécessaire et un autre superflu. L’un permet de faire face à des situations de danger au moyen d’une mobilisation exceptionnelle et forcément provisoire des ressources, comme s’il existait un enjeu vital. L’autre consiste à mobiliser les mêmes forces pour accomplir des tâches qui, aussi importantes soient-elles, n’impliquent pas la vie de l’individu. Les premiers effets sont l’épuisement, le raccourcissement de la durée de vie, une éventuelle démobilisation face au travail et à la vie familiale et, dans les cas extrêmes, le suicide.

Contrairement aux idées reçues, le stress ne présente aucun bénéfice

Il existe aujourd’hui une sorte de culture du stress. La société lui attribue des vertus qu’il convient de gommer une par une. La première est l’attention, la concentration induite. Or chacun sait, par exemple, que conduire en état de stress peut être dangereux. Il met en veille la vision globale ou périphérique qui réagit au danger. C’est au contraire un état de détente qui déclenche, en cas de nécessité, le stress qui permet d’éviter l’accident. C’est donc la vigilance qu’il faut développer et non le stress.

La deuxième idée reçue est que le stress permettrait de mieux travailler, en atteignant son but plus rapidement, sans se laisser distraire. Une nouvelle fois, c’est une contrevérité. La détente permet de travailler plus vite et plus longtemps. Elle est une condition indispensable à l’apprentissage et à la mémoire, et les plus grandes découvertes ont été faites parce que l’esprit était libre dans ses associations et ses fulgurances. Certes, l’effort reste une nécessité pour réaliser ses objectifs, mais il peut et doit être accompli sans stress.

Dans le management, le mot clé est l’efficacité : sans elle, il n’y a pas de réussite

Le stress soumet chacun à un environnement toxique. Il faut donc le bannir, autrement dit ne pas le susciter. Non seulement il empêche de donner le meilleur de soi-même, mais il pollue la relation à autrui. Or travailler est avant tout communiquer avec soi-même et les autres. Il convient donc de remplacer le stress comme comportement ou habitude de travail par l’efficacité. Une journée de travail est davantage comparable à une grande marche ou à une course de fond qu’à une succession de 100 m. Le manager stressé stresse les autres, règne par la terreur qu’il inflige à ses salariés et à lui-même. Le manager efficace force le respect et donne l’exemple. Il peut mobiliser son équipe autour d’objectifs précis. Pour cela, des plans de journée ou de semaine sont nécessaires, listant les buts à atteindre et passant au crible ce qui peut être une source inutile de stress. Pour certains, c’est le fait de ne pas pouvoir être présent à 8 h 30, en raison des transports ou d’un enfant à déposer à l’école. Mieux vaut alors aménager les horaires. Le salarié travaillera mieux et en sera reconnaissant à son employeur.

Chacun peut également mettre à profit deux fois dix à quinze minutes dans la journée pour pratiquer un exercice de relaxation simple, le palming. Il consiste à s’asseoir, le dos droit, sans quitter son poste de travail, à enlever ses lunettes, à ne pas répondre au téléphone ni à aucune sollicitation et à placer ses mains, préalablement frottées l’une contre l’autre, devant ses yeux (comme dans le jeu de cache-cache). Les yeux peuvent être ouverts ou fermés. L’important est de ne pas voir la lumière du jour durant dix à quinze minutes et de s’écouter respirer. Cet exercice facile à réaliser est efficace contre le stress et les migraines.

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