L’école vétérinaire de Lyon à cœur ouvert

Chaque année, les étudiants lyonnais prennent leur école en main pendant une journée, pour l’ouvrir au grand public. Une manifestation en général organisée dans le cadre de la Fête de la science, dont le but est de familiariser le public avec la pratique vétérinaire, mais aussi avec la vie de l’établissement. C’est pourquoi les nombreuses associations caritatives de l’ENVL profitent de la tribune qui leur est offerte, en marge des démonstrations d’auscultation de chiens et chevaux, des visites des différentes installations médicales et du musée d’anatomie. « Notre objectif est de montrer, d’expliquer ce qu’est notre futur métier, d’échanger avec des passionnés de races canines qui sont toujours nombreux lors de cet événement, mais aussi de récolter des fonds pour nos associations. L’une participe à la formation de chiens pour les handicapés, une autre aide les populations des pays en développement à financer l’achat d’une vache en micro-crédit, une autre encore recueille des subsides pour permettre la poursuite de notre action qui vise à soigner les animaux des personnes sans domicile fixe », explique Claire Profizi, coordinatrice de la journée, étudiante en première année.

Pour cette immersion au cœur du monde vétérinaire, les “poulots” sont en première ligne. « C’est une tradition, ce sont essentiellement les premières années qui se mobilisent pour cette occasion. Ils sont nouveaux, et sont fiers de faire découvrir leur école », souligne-t-elle. Du bouclage du budget à l’ordonnancement des animations, les étudiants sont seuls maîtres à bord avant et pendant la journée. « Un enseignant nous aide pour la réalisation des endoscopies chez les chevaux, mais hormis pour cette démonstration, nous gérons l’organisation seuls », précise la coordinatrice qui, faute de réunir suffisamment de fonds, a dû renoncer à des interventions extérieures comme celle du berger qui, l’an passé, avait fait des démonstrations de regroupement de troupeaux. « Le budget vient des bénéfices de la cafétéria et d’un sponsor, Hill’s, mais la sécurité et le secourisme nous coûtent cher, donc nous n’avons pas pu dégager suffisamment d’argent pour des animations », déplore-t-elle.

« Avec une moyenne générale de 15, cela devrait être bon »

Pour autant, l’engagement des élèves est largement récompensé par l’engouement du public. Comme l’année dernière, plus de trois mille personnes ont répondu à l’invitation des étudiants vétérinaires lyonnais, dimanche 23 novembre. Si les démonstrations de voltige (une première), les parcours d’agility et la possibilité d’écouter battre le cœur d’un cheval ont ravi les plus jeunes, la journée a également été mise à profit par les plus grands pour se renseigner sur le métier de vétérinaire à travers des discussions sans tabou entre étudiants, enfants, adolescents et parents en quête d’informations. De quoi assombrir le regard de certains à l’évocation du niveau requis pour intégrer les classes préparatoires ou, au contraire, en surmotiver d’autres. « Si je continue sur une moyenne générale supérieure à 15, cela devrait être bon », retenait Loris, quinze ans, après plus d’une demi-heure de discussion avec l’un des étudiants fraîchement entrés à l’école de Lyon.