Les prélèvements cloacaux sont préférables aux oropharyngés

Une étude⁽¹⁾ compare la sensibilité de trois espèces de volailles (canards, dindes, poulets) vis-à-vis d’un virus d’influenza aviaire faiblement pathogène de sous-type H6N2 et évalue les périodes de portage correspondantes. Pour cela, sept canards, neuf dindes et neuf poulets sont infectés expérimentalement par le virus H6N2 (10⁵ ELD 50) par voie intraveineuse. Quatorze autres volatiles servent de contrôles négatifs. Le virus est recherché par réisolement viral sur les prélèvements cloacaux et oropharyngés réalisés avant l’inoculation, puis à J3, J5, J7, J10, J14, J21 et J28 après cette dernière. La souche virale est retrouvée chez 100 % des canards, 56 % des dindes et 33 % des poulets, essentiellement durant les dix premiers jours après l’inoculation. Les réisolements viraux sont principalement obtenus à partir des échantillons cloacaux (72 % chez les canards, 83 % chez les dindes et 80 % chez les poulets).

Les périodes moyennes de portage chez les animaux, établies à partir de ce type de prélèvement, sont en moyenne de 10,6 jours chez les canards, 6,6 chez les dindes et 4,3 chez les poulets (pour les trois espèces, les plus longues périodes de portage sont respectivement de 21, 10 et 5 jours). En revanche, le portage oropharyngé est nettement plus court pour les trois espèces. Les échantillons cloacaux semblent donc plus performants pour explorer les infections spontanées d’influenza aviaire.

• (1) I. Stoyanov Zarkov : « Shedding of the avian influenza A H6N2 subtype virus in ducklings, turkey poults and chickens experimentally infected », Revue de médecine vétérinaire, 2008, vol. 159, n° 7, pp. 408-412.