Vie des ENV. Imagerie médicale
Actualité
Auteur(s) : Claire Morlot
Le 11 décembre dernier a eu lieu l’inauguration d’un appareil d’IRM dédié aux petits animaux, hébergé dans l’enceinte des cliniques des carnivores de l’école vétérinaire de Lyon. Cet outil du Centre d’imagerie par résonance magnétique (cIRMa, appartenant au CNRS) bénéficiera à l’enseignement et à la recherche, puisqu’il sera mis à la disposition des praticiens. Cette plate-forme technique est animée par des physiciens (comme Marie-José Seurin, directrice générale) et comporte une partie recherche et développement. Le projet est soutenu par le service partenariat et valorisation du CNRS Rhône Auvergne et par Crealys, incubateur d’entreprises.
L’IRM est une méthode qui découle de la résonance magnétique nucléaire (RMN) du proton. Le principe de base est qu’un proton appartenant à un tissu résonne à une certaine fréquence qui dépend de son environnement s’il est excité. La réalisation de l’examen nécessite une polarisation via un aimant et une excitation des tissus par des ondes radiofréquences. Le signal est ensuite traduit en image par informatique. La technique est non invasive, ne nécessite pas de produit de contraste et n’entraîne l’émission d’aucune radiation ionisante. Elle est uniquement fondée sur les propriétés magnétiques des tissus et non sur leur densité. Par conséquent, l’IRM est particulièrement bien adaptée à l’étude des tissus mous et permet d’obtenir des coupes virtuelles en trois plans du site anatomique d’intérêt.
Il existe différents types d’appareils. Le choix du cIRMa s’est porté sur un aimant ouvert, ce qui a divers avantages : un coût relativement faible (450 000 €), un contact permanent avec l’animal et la possibilité d’effectuer des biopsies. L’utilisation d’un produit de contraste est possible.
L’examen se fait sur prescription. Sa réalisation nécessite une anesthésie gazeuse après une prémédication et la pose d’un cathéter, l’animal étant systématiquement pris en charge par le service d’anesthésie de l’école. Les images obtenues sont ensuite transférées au prescripteur, accompagnées d’une interprétation s’il en a fait la demande. L’acte est facturé au propriétaire entre 320 et 400 € TTC selon le nombre de coupes et la zone étudiée.
En médecine vétérinaire, les applications sont principalement neurologiques (encéphale et moelle épinière) et orthopédiques (articulations et tendons).
Notre consœur Catherine Escriou, enseignante en neurologie, utilise de plus en plus fréquemment cette méthode. D’après elle, l’IRM permet la visualisation des structures nerveuses, ainsi que la discrimination entre tissu sain et pathologique. Il est ainsi possible de mettre en évidence des tumeurs gliales, une hydrocéphalie, une atteinte de l’oreille moyenne ou encore une hernie discale. Cette technique permet également une amélioration génétique de certaines races, en détectant des tares héréditaires (par exemple, l’instabilité lombo-sacrée chez le berger allemand).
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