Approche de l’animal dans la religion islamique
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Auteur(s) : Agnès Faessel
Même si notre culture est judéo-chrétienne, l’islam est désormais la seconde religion en France, après le christianisme. Contrairement à ce dernier, il prévoit des sacrifices rituels d’animaux. Il prescrit aussi de strictes lois alimentaires, qui régissent l’abattage et la consommation de viande. Dans sa thèse, notre consœur Laëtitia Liébert s’est attachée à définir la place qu’occupent les animaux dans le Coran(1).
Les musulmans classent les animaux selon plusieurs critères : leur mode de locomotion, leur caractère domestique ou sauvage, leur rapport de supériorité ou d’infériorité. L’homme est alors l’être le plus évolué du règne animal. Il possède en effet la parole et une intelligence supérieure. En revanche, l’instinct et l’intuition des animaux sont plus développés.
Certaines espèces animales bénéficient en outre d’un statut privilégié, pour des raisons morales, relatives à leur conduite, leur “sagesse”, etc. Il est ainsi interdit de tuer les abeilles, les fourmis, les grenouilles, les huppes ou pies-grièches. Inversement, certains animaux sont bannis, dont le chien. Les rapports entre l’homme et l’animal découlent de la supériorité du premier. Ainsi, les animaux sont à son service, pour travailler comme pour l’alimenter. Mais la conscience morale de l’homme, qui le différencie aussi de l’animal, lui impose d’exercer son autorité sur les bêtes avec bienveillance.
D’après le Coran, les animaux ont été créés par Dieu. Ils sont croyants et reconnaissants envers leur créateur. Comme les hommes, ils connaîtront le Jugement dernier et devront rendre compte de leurs actions.
Même si Dieu subvient aux besoins des animaux, notamment celui de s’alimenter, l’homme a le devoir d’en prendre soin. D’ailleurs, autant Dieu punit les mauvaises actions, autant il récompense les bonnes. Nourrir, alimenter, entretenir les bêtes sont des obligations. Les animaux méritent aussi des égards dans leur travail : les traire doucement, éviter les surcharges, etc. La torture et les violences, par exemple frapper un animal à la tête, sont au contraire interdites. Chasser pour manger (et non pour le plaisir) n’est pas prohibé. En revanche, les combats d’animaux le sont. Les mutilations sont également réprimées. Le Coran fait notamment référence aux coupes d’oreilles (des chameaux en particulier), qui ne sont pas des pratiques acceptables.
Les lois islamiques peuvent même être interprétées comme limitant l’expérimentation animale. Celle-ci doit alors se borner au strict nécessaire, en évitant douleur et mutilation : « La prévention des dommages a priorité sur la réalisation d’intérêts ou la satisfaction de besoins. »
Quant à l’abattage, s’il se conforme à un rituel précis, il exclut toute cruauté. L’animal ne doit pas attendre et doit être abreuvé. Il n’assiste pas à l’aiguisage du couteau…
(1) Voir la représentation des différents animaux dans le Coran sur le site WK-Vet.fr, rubrique “Semaine Vétérinaire” puis “Compléments d’articles”.
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