L’influenza aviaire est insuffisamment connue au Sénégal en milieu rural

Dans le cadre de la lutte contre l’influenza aviaire, un état des lieux a été dressé sur la conduite del’élevage avicole au Sénégal, le niveau de connaissance de l’influenza aviaire et la vulnérabilité des éleveurs face à une crise éventuelle. Cette récente étude, financée par l’Organisation non gouvernementale Catholic Relief Services, a englobé plusieurs zones considérées comme à risque. La collecte des données s’est déroulée dans les régions administratives de Dakar, Diourbel, Fatick, Louga, Matam, Thiès et Ziguinchor, sous la coordination des inspecteurs régionaux des services vétérinaires (IRSVs) et avec la collaboration des parcs nationaux.

Le manque de poulaillers est un obstacle au confinement en cas de foyer

D’une façon générale, l’enquête souligne que l’influenza aviaire n’est pas suffisamment connue par les éleveurs sénégalais, notamment en milieu rural. En effet, seulement un peu plus du tiers des personnes interrogées (36,43 %) connaissent la maladie. En outre, seulement 11,38 % et 10,51 % ont respectivement connaissance des méthodes de prévention et des moyens de lutte. En revanche, les mesures d’indemnisation des volailles sacrifiées en cas de déclaration d’un foyer sont acceptées par plus des quatre cinquièmes des sondés, soit 84,54 %.

Par ailleurs, l’enquête révèle que moins de la moitié des propriétaires de volailles (43,53 %) disposent d’un poulailler, ce qui constitue un obstacle au confinement des oiseaux en cas de foyer.

L’étude souligne donc l’effort de sensibilisation et de formation des aviculteurs à l’influenza aviaire qu’il convient de fournirdans ce pays. Elle insiste aussi sur l’amélioration de leurs méthodes d’élevage.

• Source : E. H.Traore, C. S. Fall, M. Diagne et D. Diouck : « Aviculture familiale face à la menace de la grippe aviaire : niveau de connaissance et vulnérabilité des populations », Réseau maladies émergentes et réémergentes (EMER), septembre 2008.