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Zoonose. Mise en cause du virus cowpox
Actualité
Auteur(s) : Valentine Chamard
Douze personnes sont atteintes de lésions cutanées consécutives à un contact avec des rats achetés en animalerie. Ces cas ont été signalés à l’Institut de veille sanitaire depuis le début de l’année. Le virus cowpox est incriminé dans cinq cas et suspecté dans les sept autres. Les analyses sont en cours. Les rats incriminés ont été vendus en France entre la mi-décembre 2008 et la mi-janvier 2009 dans six animaleries des départements de l’Oise, du Nord, du Pas-de-Calais et du Loiret(1). Toutes les personnes qui ont acheté un rat dans l’une de ces animaleries pendant cette période sont invitées à le ramener dans son magasin d’origine.
Pour déterminer l’origine des rats, des investigations sont menées par la Cellule interrégionale d’épidémiologie (Nord) et les Directions départementales des services vétérinaires.
(1) Zooland à Venette (Oise) ; Amiland Englos à Haubourdin (Nord) ; Animal Store à Calais (Pas-de-Calais) ; Animal Store à Longuenesse (Pas-de-Calais) ; Jardiland à Saran (Loiret) ; Les Serres-de-Rouvroy à Rouvroy (Pas-de-Calais).
Le virus cowpox (famille des Poxviridae) a pour principal réservoir les petits rongeurs. Il est endémique en Europe de l’Ouest, y compris en France. Les infections à virus cowpox sont rares chez l’homme, mais elles ne sont pas exceptionnelles. L’homme se contamine en manipulant des rongeurs ou en étant griffé par un chat contaminé par un rongeur. Les symptômes chez le rat sont protéiformes et vont de l’absence de maladie jusqu’à la mort, en passant par des lésions variées. Chez l’homme, les symptômes apparaissent généralement sept à dix jours après la contamination. Le virus provoque initialement, chez les personnes immunocompétentes, des lésions limitées de la peau (érythème et œdème, parfois vésicules ou pustules) qui peuvent être accompagnées de fièvre, d’adénomégalie et de myalgie. Elles prennent ensuite un aspect ulcéreux avec une nécrose centrale et évoluent en croûtes. La guérison apparaît dans un délai moyen d’un mois. Il n’existe pas de traitement spécifique.
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