Les vétérinaires de la région parisienne en transit

De la vaccination à la gestion de catastrophes en passant par le renouvellement de médicaments… la vie d’un service médical dans un aéroport n’est pas de tout repos. Les confrères de l’Association confraternelle des vétérinaires de la région parisienne (ACVRP) s’en sont rendu compte durant leur réunion du 22 janvier dernier. Ils recevaient en effet Michel Clerel, médecin-chef d’Aéroports de Paris (ADP), mais également notre confrère Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé animale, qui a retracé l’histoire de l’OIE, créée en 1924 et qui regroupe actuellement cent soixante-douze pays membres.

Avec 87,1 millions de voyageurs en transit, un service médical d’urgence est une nécessité

Michel Clerel, médecin anesthésiste-réanimateur en charge du service médical du Bourget et d’Orly, puis de Roissy, a mis en place un service médical mobile d’urgence. La progression constante du nombre de voyageurs (87,1 millions de passagers en transit en 2008) se déplaçant de France vers l’étranger a en effet accru le besoin de prise en charge médicale. Elle est assurée par des médecins à la croisée de nombreuses disciplines : la médecine générale, la médecine de catastrophe ou encore les urgences, pour faire face au large champ d’intervention.

Michel Clerel a notamment insisté sur la surveillance des avions en provenance de régions à risque sanitaire, pour éviter l’apparition de maladies graves et contagieuses sur le territoire. Il a aussi évoqué les urgences en cas de crash et les rapports avec le Samu, son propre service fonctionnant comme un poste médical avancé qui dispose de matériel lourd (camions, tentes gonflables) et d’importants moyens humains (chauffeurs ambulanciers, infirmières, médecins). Assistance vétérinaire oblige, il a également évoqué les chiens détecteurs de drogues, avant de donner quelques conseils utiles, pour les longs voyages. Un passager sur les deux cent mille qui empruntent les vols de plus de douze heures est affecté par une embolie pulmonaire ou une thrombose veineuse profonde. Ces accidents représentent ainsi le quart des urgences graves du service médical des aéroports de Paris ! Et si Michel Clerel a répondu aux questions, il en est une qu’il a éludée : quelle est la meilleure place dans un avion en cas d’accident ?

Notre confrère Jean Lanvier, président de l’ACVRP, a par ailleurs profité de cette soirée pour rappeler que l’assemblée générale de juin sera l’occasion de décerner les bourses d’entraide à des vétérinaires ou à leur famille, ainsi qu’à des étudiants des écoles vétérinaires.