Les vétonautes voient l’Ordre comme un régulateur, mais confondent son action avec celle du syndicat - La Semaine Vétérinaire n° 1348 du 20/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1348 du 20/02/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

Pour la majorité des praticiens sondés (57 %), l’Ordre est un régulateur nécessaire, voire un bon défenseur de la profession pour une petite partie. « Il transmet les valeurs de probité, de noblesse, d’honneur et de morale de la profession », note un vétonaute. Le seul, d’ailleurs, parmi cette majorité, à avoir laissé un commentaire sur www.wk-vet.fr après son vote. Car comme sur beaucoup d’autres sujets, les mécontents sont plus prolixes que les satisfaits. Mais que reprochent à l’Ordre les 43 % restants ? « Il ne protège pas du tout les vétérinaires contre les attaques liées à la profession, voyez la commission Attali », estime l’un. « Comparez avec celui des pharmaciens, qui se défend bec et ongles contre toutes les attaques comme celle de Leclerc », reprend un autre à l’unisson. Certains blâment également son manque de prospective : « Quelle sera la place des vétérinaires dans vingt ans ? J’ai l’impression que l’Ordre court après le train… »

Au-delà, plusieurs remarques des vétonautes frappent par la confusion qu’elles révèlent dans les rôles supposés de l’Ordre et du syndicat. « Comment justifier une cotisation annuelle de 300 € quand on regarde l’action de l’Ordre, visiblement effacé derrière les syndicats en matière de négociation avec nos concurrents et de formation des vétérinaires ? », s’interroge un praticien. « Le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral m’a convié à une soirée d’information sur la modalité d’application de la convention collective, alors que je ne suis pas syndiqué. L’Ordre, lui, n’a pas bougé », ajoute un confrère. « Si le dossier de la législation relative aux rayonnements ionisants était resté dans les mains de l’Ordre, nous aurions eu le droit au Camari (certificat d’aptitude à manipuler les appareils de radiologie industrielle) et à dix jours de formation », maugrée un troisième.

« Contrairement au syndicat, l’Ordre n’a pas proposé de formation sur le renforcement de la législation sur le médicament vétérinaire », note encore un sondé. Mais est-ce là son rôle ? Sur son site Internet, l’Ordre se définit comme le promoteur « de l’éthique de la profession et de la qualité du service rendu au public » à travers ses fonctions administrative (tenue des fichiers, vérification déontologique des contrats d’associés, etc.), réglementaire (Code de déontologie notamment), disciplinaire, sociale (retraite, etc.) et représentative.

Est-ce parce qu’il n’existe qu’un seul syndicat représentatif de la profession auprès des pouvoirs publics que les vétonautes souhaitent voir l’institution ordinale jouer sur le même registre ? Une mise au point sur le rôle respectif de ces deux acteurs est sans doute nécessaire.

réactions Internet

Une attitude servile

L’Ordre est incapable de défendre et de faire reconnaître, au niveau de l’Europe, les acquis de notre profession. Il se contente de faire appliquer des directives issues des pays anglo-saxons qui, soit dit en passant, sont à l’origine des dernières grandes catastrophes sanitaires (ESB, fièvre aphteuse, FCO, etc.). Le libéralisme sauvage a ses limites ! Cette attitude servile va conduire progressivement à la paupérisation et au nivellement par le bas de notre profession et de notre diplôme. Que dire de la représentativité de certains conseils régionaux ordinaux composés de vétérinaires qui n’ont aucun contact avec le monde libéral et la clientèle, pourtant élus pour juger les conflits entre nous, nos clients ou nos confrères ?

Arnauld Durand

Les SEL corrodent l’éthique

L’Ordre est un régulateur nécessaire, mais il sera bientôt mangé par l’industrie pharmaceutique ou d’autres investisseurs. Autoriser les capitaux non vétérinaires dans les SEL revient à ouvrir la voie à la salarisation des vétérinaires qui deviendront des commerciaux purs, avec un petit salaire fixe et un intéressement au chiffre d’affaires qui obligera à réaliser des actes, même inutiles, et à vendre du médicament, même inutile. L’éthique portée par l’Ordre fera partie du passé.

Jean-Pierre Jalras
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