Les animaux sauvages sont aussi victimes des flammes

Le bilan est lourd après les incendies sans précédent qui ont dévasté les paysages de fermes et de forêts du nord-est de l’Australie. Les équipes de secours ont déjà dénombré deux cents morts, tandis que trois cent soixante-cinq mille hectares de forêts ont été détruits. Alors que les feux ralentissent, les dégâts occasionnés sur les animaux sauvages sont mis à jour. Toute la faune emblématique de l’Australie a subi la violence des flammes et la destruction de gigantesques portions de son habitat. Les kangourous, lorsqu’ils ne sont pas morts immédiatement, souffrent de graves brûlures aux pattes. Leur comportement territorial les incite en effet à tourner en rond sur le sol incandescent, au lieu de fuir loin des zones sinistrées. Les wombats commencent à émerger de leur terrier, mais découvrent une terre de désolation qui ne leur offre plus ni eau ni nourriture. Les koalas non plus n’ont pu trouver le salut à la cime des grands arbres, dont bien peu ont été épargnés par la violence des incendies. Des centaines d’animaux brûlés, stressés ou déshydratés ont déjà été conduits dans les refuges et les centres de soins dédiés à la faune sauvage. Kangourous, koalas, mais aussi lézards, tortues, oiseaux et chauves-souris ont été pris en charge. Les vétérinaires et les volontaires ont soigné les plaies, administré en urgence antibiotiques, antidouleurs, solutés de réhydratation et fumigations à ceux dont les poumons ont le plus souffert de la chaleur et de la fumée. Ils ont également pratiqué de nombreuses euthanasies.

Une opération de sauvetage sans précédent débutera dès que possible

Ces actions ne sont qu’une goutte d’eau devant l’ampleur des dégâts. Des millions d’animaux sauvages auraient péri, selon les associations de protection de la faune. Celles-ci ont aussi souffert de l’incendie, qui a détruit une partie du matériel et des locaux, et lancent un appel d’urgence aux dons et à la mobilisation des bénévoles. Conscientes de la restriction des ressources gouvernementales pour la faune sauvage, les organisations volontaires savent que l’essentiel du travail leur incombe. Elles se préparent à lancer l’une des plus grandes opérations de sauvetage dès que les zones brûlées seront accessibles.

Les conséquences seront lourdes pour la faune australienne, notamment pour des espèces endémiques du nord-est, comme l’oiseau-lyre, et l’état des populations devra être évalué. En attendant, un koala rescapé, baptisé Sam, est devenu le symbole de ce sinistre, grâce à une vidéo qui fait le tour du monde sur le site Internet Youtube.

• Sources : Stephen Coates : « Australian wildlife devastated by fires, say carers », Agence France Presse ; www.wildlifevictoria.org.au