Pour plus d’un tiers des praticiens, l’évaluation comportementale les replace dans leur rôle sanitaire - La Semaine Vétérinaire n° 1349 du 27/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1349 du 27/02/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Marine Neveux

« Cela ne va pas être simple. » Plus de la moitié des vétonautes interrogés sur l’évaluation comportementale des chiens mordeurs et catégorisés s’attendent en effet à des difficultés. Cela ne signifie pas qu’ils renoncent à s’impliquer, mais témoigne de leur lucidité. « Si cette mesure réaffirme le rôle de conseil et la fonction sanitaire du vétérinaire, elle soulève aussi d’importants problèmes de responsabilité », témoigne ainsi un enseignant. A cela s’ajoute « une disparité tarifaire difficile à gérer », poursuit un praticien. Plusieurs confrères et consœurs craignent également d’éventuelles agressions de la part des propriétaires des chiens concernés par l’évaluation. D’autres (11 %) n’ont pas encore eu le loisir (ou l’envie ?) de se pencher sur la question.

L’enjeu est cependant majeur. Si la loi soulève de nombreuses questions, y compris juridiques(1) (nécessité ou non d’une demande du maire, position du vétérinaire en tant qu’expert, etc.), plus du tiers des praticiens sont ainsi conscients que cette mesure les replace au cœur du dispositif sanitaire. « A nous de décider si nous souhaitons être de simples exécutants, ou être responsables et assumer les engagements liés à notre exercice, s’exclame une consœur. C’est un mal de notre profession, et plus largement français, que de vouloir être reconnu… mais sans s’impliquer. »

Toutefois, s’ils poursuivent sur leur lancée, il est probable que les vétérinaires n’hésiteront pas à s’engager. En effet, ils sont loin d’être restés les bras croisés lors des discussions de préparation de la loi relative aux chiens dangereux, promulguée en juin dernier. Ils n’ont pas hésité à s’investir et, même si toutes les mesures proposées n’ont pas été retenues, ils auront probablement à cœur de transformer l’essai en faisant en sorte que l’application de cette mesure sur le terrain se fasse sans (trop de) heurts.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1343 du 16/1/2009 en page 18, n° 1341-1342 des 2 et 9/1/2009 en pages 12-13, et les pages 12-13 de ce numéro.

réactions Internet

Ne devenons pas de simples commerçants

Je suis étonné du résultat du sondage. Ceux qui pensent que cette évaluation est synonyme de soucis préfèrent-ils qu’elle soit faite par des “dresseurs”, à l’instar de l’insémination artificielle réalisée par des “inséminateurs” et la dentisterie équine par des “dentistes” ? La profession ne tire-t-elle donc aucune leçon du passé ? Allons-nous encore voir nos compétences et nos parts de marché rognées par d’autres, alors que nous sommes attaqués de tous côtés (pharmacie, GDS, rapports Attali puis Guené) ? N’est-il pas temps de nous battre pour faire valoir nos prérogatives et conserver notre statut déjà bien entamé ? A force de ne voir dans les évolutions de notre métier que “des soucis”, nous allons bientôt devenir de simples vendeurs de croquettes et de flacons… mais ouverts 24 h/24, bien entendu !

Stéphane Gasselin

Un risque de menace ?

Que se passera-t-il si un chien classé en “risque minimal” est à l’origine d’un accident ? Je m’interroge aussi sur l’attitude des propriétaires vis-à-vis du vétérinaire évaluateur. Certains pourraient être tentés de le “forcer” à classer leur chien en “risque minimal”, même si ce n’est pas le cas, pour obtenir l’autorisation de détention par la mairie.

Aurélia Robin

Un coût inadapté

Confier aux vétérinaires le jugement de la dangerosité d’un chien est une bonne chose, puisque c’est reconnaître leur expertise en la matière. Cependant, l’inadéquation entre |le coût engendré et les possibilités financières d’une grande partie des détenteurs des chiens qui devront être expertisés pose problème. Si nous devons appliquer cette loi à la lettre, les chiens “à risque” seront donc à l’avenir des animaux de compagnie de “riches”. C’est un choix à faire…

Frédéric Lecour
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur