Sécurité des aliments. Menace sur les volailles françaises
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Abattoirs : vers le scandale sanitaire », s’insurge l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) dans un récent communiqué(1). A la suite d’une inspection de l’Office alimentaire et vétérinaire (OAV) européen réalisée dans des abattoirs français de volailles en novembre 2008, la Commission européenne a menacé la France, fin février dernier, d’interdire la vente de volailles françaises dans les pays de l’Union. Les raisons invoquées sont l’insuffisance du nombre de vétérinaires inspecteurs, notamment dans les abattoirs de volailles, donc de contrôles sanitaires. L’OAV n’a comptabilisé qu’une vingtaine d’inspecteurs vétérinaires équivalents temps plein au lieu des cent vingt réglementairement prévus. Selon elle, cette carence entraîne un risque pour les consommateurs.
La France doit donc rapidement remettre ses effectifs d’inspecteurs vétérinaires à niveau. Une mission impossible, selon le Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV), pour qui ce différentiel est lié au nombre de départs à la retraite (dont plus des deux tiers ne sont pas remplacés) et à politique de recrutement insuffisante du ministère de l’Agriculture. « Cela fait dix ans que nous tirons la sonnette d’alarme au sujet du déficit des contrôles officiels et de la catastrophe potentielle qui menace », déclare Benoît Assemat, président du SNISPV.
« Le scandale des abattoirs » titrait déjà l’hebdomadaire Le Point en mai dernier. Ses journalistes s’étaient procuré une note de service de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) datée de novembre 2007, selon laquelle 42 % des abattoirs français de bovins et de porcs et 46 % de ceux de volailles et de lapins ne respectaient pas les normes d’hygiène européennes. Au printemps 2006, l’OAV avait déjà dépêché quatre inspecteurs européens pour faire la tournée d’une vingtaine d’abattoirs hexagonaux. Leurs conclusions, dans un rapport remis en août de cette même année, n’étaient pas flatteuses. « Dans les établissements, la situation varie de l’excellent à l’inacceptable, des problèmes majeurs sont identifiés. La plupart des abattoirs épinglés l’ont été sur les procédures de dépouillement et d’éviscération », écrivaient-ils. Ces deux postes sont en effet les plus à risque. Chez les bovins, environ 80 % des contaminations de la carcasse proviennent du cuir et environ 20 % de l’éviscération, selon les estimations. Côté volailles, les opérations de plumaison et d’éviscération sont les plus à risque.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire