Le secteur des courses hippiques est en croissance continue depuis plusieurs années

A l’heure où Bruxelles vise l’ouverture à la concurrence des jeux de hasard, le secteur hippique français s’alarme de la libéralisation d’un système qui mettrait en péril le financement de la filière. + 4,8 %, telle est cependant la hausse enregistrée par le Pari mutuel urbain (PMU) en 2008. Avec un chiffre d’affaires de 9 262 millions d’euros, le PMU devance même la Française des jeux, ce qui n’était pas arrivé depuis dix ans. Par rapport aux autres opérateurs de jeux, le PMU ne semble donc pas avoir souffert de la crise, ni de l’interdiction de fumer dans les lieux d’enregistrement des paris. C’est aussi sa onzième année de croissance consécutive, avec une offre qui s’est en outre étoffée.

251 hippodromes sont recensés en France. Ils sont majoritairement concentrés (40 %) dans les régions Basse-Normandie, Bretagne et Pays-de-la-Loire. Leur activité est toutefois inégale puisqu’un hippodrome sur trois n’organise qu’une ou deux réunions par an. A l’opposé, Cagnes-sur-Mer, Toulouse et Enghien ont organisé une cinquantaine de courses en 2007, et Vincennes jusqu’à 155 rendez-vous.

Avec plus de deux mille courses d’obstacles, la France est 2^e au niveau mondial

La France n’a pas à rougir de ses performances hippiques, puisqu’elle se situe au deuxième rang mondial avec 2 197 courses d’obstacles (derrière la Grande-Bretagne avec 3 218). Elle est en cinquième position mondiale pour le trot, avec 10 929 courses (en tête les Etats-Unis avec 56 148, puis le Canada, l’Italie, l’Australie). Enfin, elle est neuvième en courses de plat, avec 4 633 rendez-vous.

Sur 100 % des sommes engagées dans les paris mutuels, 74 % retournent aux parieurs gagnants, 14 % à l’institution des courses et 12 % sont perçus par l’Etat. En France, le PMU compte chaque année 6,5 millions de clients. Un joueur sur trois parie depuis moins de trois ans. 37 % jouent au moins une fois par semaine. 43 % des parieurs sont des femmes.