Des solutions existent pour éviter les impayés

Le problème des impayés provient la plupart du temps d'une absence de communication claire sur les tarifs de nos interventions. Il faut clairement indiquer, d'entrée de jeu, le montant des honoraires pratiqués ou donner une fourchette de prix à partir du moment où nous savons que les actes pratiqués vont dépasser un certain seuil psychologique (100 €). Il est prudent de demander le versement d'un acompte lors d'hospitalisation et de préciser tous les jours le niveau des frais engagés. Pour la chirurgie de convenance, le praticien a tout intérêt à se faire payer dès le dépôt de l'animal. Pour tous les produits, la solution du crédit est à rejeter au profit d'un paiement au fur et à mesure.

Il existe, en outre, des solutions à négocier avec son banquier, comme le paiement en trois fois ou quatre fois sans frais qui permet d'étaler les règlements, en transférant le risque d'impayés sur l'organisme prêteur. Cela coûte en général 3 à 4 %, mais le compte du praticien est immédiatement crédité… Il est également indispensable de permettre aux clients d'utiliser leurs cartes bancaires. Désormais, ce mode de règlement représente 75 % des paiements. Mais il ne faut pas perdre de vue que, pour certaines personnes, les tarifs du vétérinaire seront toujours trop élevés.

Ainsi, quand je sais qu'une personne est en difficulté, ou face à un sans domicile fixe, je lui propose de donner les honoraires qu'elle choisit librement selon ses capacités. Je trouve cela moins humiliant et plus responsabilisant et je n'ai jamais regretté d'avoir procédé ainsi. En agissant de la sorte, les impayés représentent une partie négligeable et acceptable dans le cadre de ma pratique professionnelle !

• Notre confrère réagit au sondage sur les impayés, publié dans La Semaine Vétérinaire n° 1352 du 20/3/2009 en page 12.