Union mondiale pour la nature
Formation continue
FAUNE SAUVAGE ET NAC
Auteur(s) : Marie Sigaud
Elle a pour but de mesurer les défis que le pays doit relever en matière de biodiversité.
La liste rouge de l'Union mondiale pour la nature (UICN) est reconnue comme l'outil le plus fiable pour évaluer le risque d'extinction des espèces au niveau mondial. Elle indique que 12 % des espèces d'oiseaux, 21 % des mammifères, 30 % des amphibiens et un tiers des espèces de conifères sont menacées d'extinction à l'échelle du globe. Cette liste est retenue par la Convention sur la diversité biologique comme un indicateur privilégié pour suivre l'état de la biodiversité à l'échelle internationale. Dans le cadre de cette convention, la France s'est engagée à stopper l'érosion de la biodiversité sur son territoire d'ici à 2010. Dans ce contexte, la liste rouge française a pour objectif de mesurer l'ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever par le pays en matière de conservation de la biodiversité. Elle a été réalisée par le Muséum d'histoire naturelle et le comité français de l'UICN, en partenariat avec l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la Ligue de protection des oiseaux et la Société d'études ornithologiques de France pour le volet “oiseaux nicheurs”, ainsi que la Société française pour l'étude et la protection des mammifères pour le volet “mammifères”.
Après le chapitre consacré aux reptiles et aux amphibiens, ceux qui concernent les oiseaux nicheurs et les mammifères dressent un bilan inquiétant du niveau de menace qui pèse sur ces espèces à l'échelle du territoire national. L'intensification des pratiques agricoles, la raréfaction des proies pour les rapaces, la pollution et certainement le réchauffement climatique sont autant de pressions d'origine anthropique qui pèsent sur les populations d'oiseaux nicheurs. Elles ont conduit de nombreuses populations d'oiseaux présentes en France vers un déclin marqué. Des espèces pourtant communes sont durement touchées, comme le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula). Les effectifs de ce dernier ont chuté de près de 60 % en moins de vingt ans, conduisant à la classer désormais parmi les espèces « vulnérables » selon les critères de l'UICN. La situation de la pie-grièche (Lanius minor) est encore plus préoccupante. Elle ne compte plus aujourd'hui que quelques dizaines de couples sur le territoire français et fait partie des espèces « en danger critique d'extinction ». Alors que 12 % des espèces d'oiseaux sont menacées au niveau mondial, 26 % de celles qui nichent en France métropolitaine risquent de disparaître du territoire national.
Du côté des mammifères, le bilan est également inquiétant. Alors que certaines espèces ont disparu du territoire français au cours des dernières décennies, comme le bouquetin des Pyrénées (Capra pyrenaica), le phoque moine (Monachus monachus) ou encore la baleine basque (Balaena biscayensis), d'autres risquent de connaître le même sort, notamment le grand hamster (Cricetus cricetus), autrefois présent dans toute la plaine d'Alsace, désormais cantonné dans quelques communes de la région. Le rhinolophe de Méhely (Rhinolophus mehelyi) connaît un sort identique. Ses principaux gîtes sont victimes de l'urbanisation et d'une fréquentation en hausse dans le cadre d'activités de plein air. Au final, une espèce de mammifères sur dix est menacée en France métropolitaine.
Pourtant, l'espoir reste de mise. Si le bilan est plutôt sombre concernant ces espèces, les efforts de conservation mis en œuvre durant les dernières années commencent tout juste à porter leurs fruits et permettent parfois d'inverser la tendance. Les plans visant à protéger les zones humides ont contribué à améliorer la situation d'un certain nombre d'espèces, parmi lesquelles le butor bonglios (Ixobrychus minutus). Des actions ciblées en faveur de certaines espèces, comme le programme de réintroduction du vautour moine (Aegypius monachus) ou les campagnes de restauration du vison d'Europe (Mustela lutreola) et du grand hamster ont des effets positifs. Ces résultats sont encourageants, mais ils sont loin d'être suffisants. Ils indiquent surtout la nécessité de poursuivre les efforts et de les renforcer pour que la situation de ces espèces continue de s'améliorer. Pour cela, l'UICN considère que le maintien de la mobilisation des réseaux associatifs et le renforcement de l'action publique sont primordiaux pour espérer enrayer la disparition d'autres espèces de la faune sauvage.
Pour en savoir plus : www.uicn.fr
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire