La Société française de félinotechnie se penche sur la santé du chaton

Vétérinaires et éleveurs se sont attardés sur les besoins et les particularités des chatons, de la naissance au sevrage, à l'occasion d'un séminaire organisé par la Société française de félinotechnie (SFF) à l'école vétérinaire d'Alfort, le 21 mars.

Avec plus de 22 100 naissances de chatons enregistrées au Livre officiel des origines félines (Loof) l'an passé, selon la SFF, et en raison de l'évolution de la réglementation qui impose l'établissement d'un certificat de bonne santé avant toute transaction, les efforts des éleveurs et des vétérinaires doivent s'accorder pour mettre à la disposition des particuliers des chatons en bonne santé et bien socialisés.

Une alimentation adaptée est indispensable au bon développement des chatons

Le professeur Bernard Paragon et notre consœur Géraldine Blanchard, consultante en nutrition, ont souligné l'importance de l'alimentation, aussi bien au cours de la gestation que de l'allaitement jusqu'au sevrage, et même au-delà, pour une croissance optimale des jeunes.

Au cours de son exposé, Géraldine Blanchard a plus particulièrement abordé la période délicate de l'allaitement et du sevrage. Durant ces deux périodes, il est essentiel de veiller à la bonne couverture des besoins énergétiques de la mère et des jeunes. Le sevrage est un moment crucial pour le chaton. Il doit être réalisé vers cinq semaines, ou plus précisément au moment où son gain moyen quotidien diminue, ce qui signifie qu'il est temps de passer à une alimentation plus adaptée. Cette transition doit toutefois se faire en douceur, de façon progressive.

L'importance de l'environnement, donc de l'élevage, notamment dans le développement psychomoteur et la socialisation des chatons, a été soulignée tout au long du séminaire. Dès huit semaines, l'essentiel du développement comportemental est terminé. L'implication de l'éleveur dès la naissance, voire avant, est donc primordiale pour une socialisation harmonieuse. Un animal bien socialisé sera de meilleure compagnie pour un particulier, ce qui est un gage de la qualité de l'élevage.

Mais les éleveurs ne sont pas seuls garants de la qualité des chatons. Le vétérinaire a également un rôle important à jouer. Par exemple, l'élaboration d'un plan vaccinal et d'un programme de lutte contre le parasitisme, ajustés à l'élevage, est à mener en étroite collaboration avec les éleveurs.