« Une union nationale des vétérinaires sapeurs-pompiers devrait voir le jour d’ici à 2010 »

S. V. : Quelle est la formation des vétérinaires sapeurs-pompiers ?

Dominique Grandjean, colonel des sapeurs-pompiers de Paris : Ils suivent une formation initiale d’application, qui a pour but de présenter le fonctionnement général du métier de pompier, le secourisme, la sécurité civile, la chaîne de commandement. Puis une seconde formation, dédiée aux vétérinaires, englobe des notions de capture et de gestion des animaux dangereux, les soins aux animaux dans des conditions qui peuvent être difficiles, le risque biologique, une composante environnementale (impact de la pollution sur les animaux sauvages), la gestion des cuisines et de la pharmacie à usage professionnel. Un diplôme interécoles de médecine vétérinaire de catastrophe et d’environnement leur est également proposé, en approfondissement. Quinze confrères sont ainsi formés chaque année.

S. V. : Quel est l’avenir pour les vétérinaires sapeurs-pompiers ?

D. G. : Nous espérons pouvoir de nouveau former une association nationale d’ici au début de l’année prochaine. Nous cherchons aussi à motiver les jeunes. Dans cette optique, un module de préformation pour initier les futurs vétérinaires sera bientôt mis en place dans les quatre écoles. L’activité des confrères sapeurs-pompiers se développe, surtout depuis les “crises” du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) et de la grippe aviaire, qui prennent en compte les compétences des vétérinaires par rapport au risque biologique. De plus, l’essor des animaux exotiques ne fait qu’asseoir l’importance du vétérinaire, tout comme le développement de contraintes “hygiéniques” de plus en plus astreignantes pour les structures de sécurité civile.