Deux praticiens sur trois ne prennent en charge que les plus communs des nouveaux animaux de compagnie - La Semaine Vétérinaire n° 1358 du 02/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1358 du 02/05/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

« Notre structure dédiée à ces espèces compte trois vétérinaires. Nous traitons tous les cas. Ils représentent 70 % de notre activité ! Qui peut dire, aujourd’hui, que le NAC est marginal ? », interroge un praticien… enthousiaste, mais certainement pas marginal. Toutefois, les NAC ne sont pas encore les principaux animaux traités dans les cliniques, loin s’en faut. Ainsi, 60 % des vétérinaires qui ont répondu à notre sondage disent n’en voir que rarement en consultation. « Je n’exclus a priori aucune espèce, mais les NAC ne représentent que 5 % de mon activité », témoigne ainsi l’un d’entre eux.

Depuis les années 70, les structures vétérinaires accueillent de plus en plus de ces animaux exotiques. Les données disponibles(1) montrent qu’en 2004, la France abritait une population de près de deux millions de rongeurs et de lagomorphes de compagnie, de 200 000 à 300 000 furets, de 8 à 9 millions d’oiseaux de cage et de volière, 600 000 reptiles et 32 millions de poissons d’ornement, sans compter les arthropodes, les insectes et autres amphibiens.

Ces populations ont dû largement s’étoffer depuis. Une vraie ménagerie qu’il est parfois difficile de prendre en charge tant la diversité des espèces est importante (plus de 8 000 pour les seuls reptiles, par exemple). La médecine et la chirurgie de ces animaux supposent une bonne connaissance de leurs particularités anatomiques et les disciplines à maîtriser sont nombreuses : comportement, pathologie, zootechnie, etc. Les accueillir demande, en outre, une structure adaptée, avec une salle d’attente dédiée suffisamment chauffée, une salle d’hospitalisation offrant une compatibilité entre espèces ou encore un matériel particulier.

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant qu’une large majorité des praticiens (plus de 71 % selon notre sondage) traitent seulement les NAC les plus communs. « Nous soignons surtout les rongeurs et les lagomorphes, quelques furets et oiseaux. Pour les reptiles, nous donnons des recommandations et ne recevons que les plus courants, tortues et lézards », remarque une vétonaute. « En cas de traitement spécifique ou de cas particuliers pour des espèces rares, je contacte un confrère spécialisé pour demander conseil et je réfère en cas de besoin », note son confrère. « Je soigne les maladies courantes, mais je n’hésite jamais à contacter les spécialistes lorsque les cas deviennent plus ardus. Mieux vaut parfois référer plutôt que de s’enliser dans un cas non maîtrisé », admet encore un praticien.

  • (1) Didier Boussarie : « Les NAC et les vétérinaires », Bulletin de la Société zoologique de France, 2004.

réactions Internet

Apporter aux NAC la même attention qu’aux autres

Ouverte en juin 2007, notre structure est consacrée presque exclusivement aux NAC. Ces animaux, que beaucoup de vétérinaires considèrent encore comme anecdotiques, ont souvent des propriétaires désireux d’obtenir des soins de qualité. Il est indispensable que les confrères leur accordent une attention au moins égale à celle dont bénéficient les animaux “classiques”, s’adaptent, se forment, ou réfèrent cette clientèle vers les praticiens spécialisés.

Cyril Chovet

10 % de notre clientèle

Mes associées et moi traitons assez souvent des NAC (presque 10 % de notre clientèle). Il s’agit le plus souvent de rongeurs et de lagomorphes, atteints de problèmes digestifs et respiratoires, mais qui nécessitent surtout des soins de dentisterie. Nous recevons aussi quelques furets (essentiellement pour les chirurgies de convenance) et oiseaux (canaris, perruches et perroquets, petits exotiques).

Christelle Laurent

Nous cherchons les informations dans les livres

Diplômée en 2008, passionnée par la faune sauvage et les animaux exotiques, je fais actuellement un internat en Belgique. Quand nous ignorons comment faire, nous recherchons activement des informations dans les livres ou auprès de praticiens plus expérimentés. Je participe également aux formations dispensées par l’association Yaboumba. Plus tard, j’aimerais traiter exclusivement les NAC.

Anne-Sophie Rosier
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur