Carnet de voyage
Éclairage
INTERNATIONAL
Célia et Guillaume, après un an de voyage, débarquent à Dakar et retrouvent un pays et des têtes connus.
Accueillis par Jean-Do, un ami venu au Sénégal pour participer à l’un des nombreux projets de l’Association française des volontaires du progrès (AFVP), Célia et Guillaume Keravec savourent avec plaisir ces retrouvailles autour d’une tartiflette. Cette pause “sénégauloise” leur permet aussi de reprendre contact avec la grande communauté des volontaires du progrès, dont l’association participe à des centaines de projets d’éco-développement à travers le monde et permet à de nombreux jeunes motivés d’apporter leur pierre à la construction d’un monde plus solidaire. Grâce à ce réseau, ils rencontrent Alassane, un jeune instituteur qui exerce dans les communautés nomades peuhles. Les récentes pluies ont fait reverdir les savanes habituellement desséchées des bords du fleuve Sénégal et pour profiter de ces éphémères pâtures, ces éleveurs ont mené leurs troupeaux et leurs familles loin de Dagana. Faute d’élèves, l’école est fermée et Alassane a donc le temps d’accueillir les jeunes agronome et vétérinaire.
Après les avoir initiés à l’univers peuhl, il leur ouvre les portes d’un village en les introduisant auprès de Samba, chef de famille, qui fait le plein d’eau potable à la fontaine publique. Les présentations faites, ils embarquent à bord de sa charrette chargée de bidons et tirée par de valeureux ânes, pour rejoindre Abdul Dja.
C’est là que Samba et Binta se sont installés quelques mois avec trois familles cousines. Chacune a dressé deux ou trois cabanes de paille tressée au sein d’un enclos de frêles branchages. Contrairement aux Massaïs, les Peuhls ne sont pas contraints de protéger le troupeau des prédateurs. L’enclos sert juste à éviter que les vaches ne pénètrent dans les maisons. Au centre de l’enceinte familiale, un auvent de paille, où tout le monde se retrouve pour les repas, offre une protection contre le soleil et la pluie.
Chaque matin, les trois familles mélangent leurs troupeaux de chèvres et de moutons, mais aussi de vaches aux cornes impressionnantes. Ces rassemblements facilitent le travail des jeunes garçons, chargés de les mener paître toute la journée. De leur côté, les jeunes filles se rendent au point d’eau pour faire la lessive et ramasser les branchages qui alimentent sans cesse les petits foyers familiaux. Pendant ce temps, les adultes restent bien au frais sous l’abri central. En effet, ce sont les enfants qui s’attellent aux tâches fatigantes, encore plus en période de ramadan, lorsque les jeunes adultes jeûnent. Au coucher du soleil, une fois les bêtes regroupées autour des enclos, l’activité reprend peu à peu. Après la prière débutent la traite et les soins des plaies à l’aide de décoctions de racines. Samba, lui, se charge de la préparation du thé rituel qui se boit avec beaucoup de mousse, dans de petits verres qui vont toujours par trois, du breuvage le plus amer au plus sucré.
Pendant trois jours, Guillaume et Célia participent aux travaux quotidiens. Le premier suit les troupeaux sous une chaleur assommante et la seconde s’occupe des produits de la traite. Tiré matin et soir, par les hommes et les femmes, le lait des différentes espèces est stocké dans plusieurs grandes calebasses où il subit de multiples transformations. La plus impressionnante est la fabrication du beurre. Grâce à un bâton tourné prestement dans le lait, la crème est séparée du petit-lait. Elle est ensuite barattée dans une peau de chèvre agitée durant plusieurs heures. Ce beurre, mais aussi le lait frais et le yaourt sont omniprésents dans la vie quotidienne, particulièrement au moment de la coupure du jeûne, l’occasion de déguster une spécialité : le riz concassé sous le pilon expert de Célia, mélangé au yaourt du jour.
A l’issue de ce séjour magique, le couple de globe-trotters a suivi l’âne emmenant à la ville les produits destinés à la vente. Sur les vertes berges de Dagana, ils ont quitté Samba et ses turbans colorés pour les immenses déserts mauritaniens. En traversant le fleuve, ils ont salué cette Afrique noire si chère à leur cœur pour remonter toujours plus au nord, vers une ultime étape chez les éleveurs berbères.
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