L’un des défis du praticien est de convaincre les propriétaires

Le calcul de la quantité d’aliment à distribuer se fonde sur le poids cible. L’importance des restrictions caloriques varie suivant l’individu et la durée d’amaigrissement souhaitée. Selon qu’un chien est castré ou non, l’apport calorique peut varier de 25 % (30 % chez le chat). L’amaigrissement d’un animal nécessite d’induire une restriction supplémentaire de 40 % environ. Il convient de faire passer ce message auprès des propriétaires, qui peuvent être surpris par la faiblesse de la quantité calorique journalière, par exemple pour un chat castré obèse (- 70 %). Il faut également calculer le besoin énergétique d’entretien (après la cure) et planifier une restriction pour prévenir le rebond, de l’ordre de 10 % (voire 20 %).

Sensibiliser, éduquer et clarifier pour convaincre le propriétaire

Pour aller plus loin, il faut montrer l’efficacité de la diététique et s’opposer aux critiques faciles et parfois orientées émanant de certaines publications issues de grands laboratoires (les études font apparaître de 8 à 34 % de non-satisfaction de l’approche diététique, des chiffres très divergents…).

L’amaigrissement de l’animal est prescrit pour son bien-être, en respectant son comportement naturel. Faire accepter au mieux ce régime auprès de l’animal et de ses propriétaires passe par des actions pratiques : sensibiliser, éviter la suralimentation précoce, les éduquer aux bonnes pratiques alimentaires, instaurer de bonnes règles d’hygiène de vie. Le praticien doit clarifier son discours et sensibiliser le public en rebondissant, pourquoi pas, sur le programme “nutrition santé” établi en médecine humaine.