Le chat à Arcachon, dix ans déjà

Bien après le débarquement en Normandie ou en Provence, voici celui en Aquitaine. Beaucoup plus festif, il se compose d’une horde de vétérinaires, et même d’auxiliaires. En dix ans d’existence, l’attrait pour le “Chat à Arcachon” n’a pas faibli. Bien au contraire. Cette année en effet, plus de trois cents vétérinaires ont fait le déplacement… et plus d’une centaine n’ont pu y participer faute de places. Le programme général était comme toujours associé à un programme spécialisé, consacré cette année à la médecine interne, logique pour un congrès organisé cette fois en relation avec le Groupe d’étude en médecine interne (Gemi), particulièrement apprécié par les félinophiles. Gastro-entérologie, maladies infectieuses, comportement, chirurgie, endocrinologie, pneumologie ou cancérologie… il y en avait pour tous les goûts, en présence de conférenciers reconnus et aux présentations soignées. Ces quatre jours ont notamment permis d’insister sur l’importance de la triade maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)/cholangite/pancréatite chez le chat, la priorité à apporter à la vascularisation lors d’entérotomie plutôt qu’à une étanchéité parfaite ou encore l’efficacité de l’association d’un diurétique avec un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) en cas de cardiomyopathie hypertrophique. La forte prévalence de l’asthme chez les siamois, le risque important de sepsis lors de panleucopénie féline en raison de la neutropénie aiguë, la possibilité de fausse déglutition par ingestion d’huile de paraffine ou encore la nécessaire surveillance de l’état général et de la fonction rénale chez un chat hyperthyroïdien après quelques jours de traitement antithyroïdien ont également fait l’objet de présentations.

Les plus assidus n’ont pas manqué les prestations de Philippe Mimouni sur la pathologie de la reproduction, non seulement à la guitare, mais aussi, avec la complicité de Nicolas Girard, sur le thème original des rapports bucco-génitaux dans l’espèce féline et les possibilités thérapeutiques.

Un “chat honorifique” décerné à Didier-Noël Carlotti

Pour fêter cette décennie féline, la section Aquitaine de l’Afvac avait non seulement soigné le programme scientifique, mais aussi le volet “récréatif”, particulièrement fourni.

Il ne manquait qu’une personne pour que la fête soit complète : Didier-Noël Carlotti, dont l’ombre a plané sur ces quatre jours de congrès. Représenté par sa femme Deborah, et en présence d’Eric Guaguère, actuel président de l’Afvac, les membres de la section Aquitaine lui ont remis un “chat honorifique”, sous les applaudissements soutenus de l’assemblée. Tous espèrent le voir en pleine forme du 7 au 9 mai prochain pour la 11^e édition, organisée en collaboration avec le Groupe d’étude en cardiologie animale (Geca).