Les praticiens se penchent sur le berceau du nouveau-né

Les journées nationales des Groupements techniques vétérinaires (GTV) ont de nouveau investi la cité des congrès de Nantes, cadre connu et convivial, apprécié des congressistes, pour trois jours de conférences autour du nouveau-né. L’habituelle association de conférences en salle plénière, sur le thème principal et de nombreux ateliers satellites plus spécialisés a attiré plus de quatre cent cinquante praticiens, plus sereins cette année où ils se réunissaient en fin de campagne prophylactique.

Veau sain, malade, anormal, bien ou mal nourri ou logé : la salle plénière a survolé tous les aspects de la physiologie et de la pathologie du nouveau-né. Un soin particulier a été apporté à la sémiologie, d’une part dans le cadre de l’examen clinique et des particularités des nouveau-nés, mais aussi pour les examens complémentaires applicables en cas de maladie individuelle ou de troupeau, chez les mères ou leurs produits. L’intérêt des affections néonatales comme reflet des maladies présentes à l’échelle du troupeau a aussi été souligné. L’apparition d’anomalies congénitales peut ainsi être un outil de diagnostic intéressant qui signe une circulation virale de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ou de la diarrhée virale bovine (BVD), ou encore une carence alimentaire.

Le nouveau-né n’est pas un modèle réduit du ruminant adulte

Les particularités pharmacologiques, immunitaires ou alimentaires des veaux, des agneaux et des chevreaux ont été longuement abordées. Les conséquences des infestations parasitaires dans les premiers jours ou les premières semaines de vie, l’impact sanitaire et économique des diarrhées ou encore l’intérêt des interventions chirurgicales se sont partagés l’attention des congressistes avec l’autopsie des agneaux, la réanimation après la mise bas.

Du côté des ateliers, les praticiens ont retrouvé les “classiques” par espèce (aviaire, porcine, équine, petits ruminants), d’autres dédiés plus spécifiquement aux filières lait (cellules, qualité du lait, vache laitière) et viande (vache allaitante, jeunes bovins) ou encore à la chirurgie et à la parasitologie. Les jeunes confrères des GTV juniors n’ont pas été oubliés, puisqu’un atelier leur était spécialement réservé, de même que les auxiliaires vétérinaires qui ont bénéficié d’une journée orientée sur la vente et le conseil autour du nouveau-né.

Signe des temps, l’atelier consacré au management a réuni un auditoire nombreux, venu découvrir les opportunités du « système de conseil agricole » et de la « création d’un réseau régional de vétérinaires praticiens en productions animales », sans oublier une piqûre de rappel sur l’importance de bien connaître ses clients, les éleveurs.

Les présentations relatives à « l’agriculture à l’horizon 2015 », à « l’application française du bilan de santé de la politique agricole commune (PAC) » et aux « filières lait et viande bovine dans la tourmente de la volatilité des prix » étaient particulièrement d’actualité, dans le contexte des difficultés subies par la filière lait et du libre accès au montant des aides de la PAC perçues par chaque éleveur.

L’environnement, notamment les maladies telluriques, le botulisme, le charbon, le tétanos et les intoxications d’origine tellurique, ont également suscité l’intérêt des praticiens, consécutif aux malencontreux épisodes survenus l’été dernier.

Après cette édition aux couleurs de la Loire, les praticiens prendront la direction de Lille l’année prochaine. La capitale du ch’Nord les accueillera du 26 au 28 mai 2010 pour parler d’antibiothérapie, de santé animale et de santé publique.