Frapper vite et fort avec la marbofloxacine, et aussi protéger longtemps pour limiter le portage

Par le biais d’un spectacle humoristique, le symposium Vétoquinol du 14 mai dernier a posé la question suivante : faut-il frapper fort ou longtemps en cas de pneumonie bovine à Pasteurella ? En fait, ces deux approches se révèlent complémentaires.

Guillaume Blanc, de l’ENV de Nantes, a expliqué qu’en atteignant la concentration maximale en marbofloxacine en quarante-cinq minutes dans le tissu pulmonaire et les sécrétions nasales et bronchiques, Marbocyl® S permet de frapper vite et fort, donc de réduire précocement les populations bactériennes. Sa fenêtre de sélection des résistances est courte (moins de quatre heures pour Pasteurella multocida). Cette stratégie thérapeutique a permis d’éviter l’émergence de résistances ces dix dernières années (^{voir graphique}). Un essai de terrain, réalisé à Villaines-la-Juhel (Mayenne) par notre consœur Ellen Schmitt, montre qu’un traitement avec la marbofloxacine (Marbocyl® S) génère près de 70 % de guérisons à deux jours et plus de 90 % à sept jours. Mais le taux de rechutes est important en raison du portage des pasteurelles dans les voies nasales d’autres animaux non traités. La thérapeutique recommandée par Vétoquinol consiste donc à traiter les bovins dont la température dépasse 39 °C avec Marbocyl® S et à protéger les autres animaux avec une molécule longue action, tout en limitant également les facteurs de risque dans l’élevage. En effet, ces derniers sont, au final, à l’origine de la persistance des infections respiratoires dans les élevages.